Dans une communication délivrée ce mardi 13 octobre, devant la deuxième session ordinaire de l’année 2020 du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), M Hott a indiqué que cet exercice devrait permettre d’engager la relance économique au niveau de chaque collectivité territoriale, comme déclinaison territoriale du PAP 2A (Programme d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré) validé lors du Conseil Présidentiel du 29 septembre 2020.
Selon une enquête réalisée au moment de l’élaboration du PAP 2A par le ministère au niveau de 388 communes, représentant 70% de l’effectif total, 218 communes ont enregistré une baisse de leurs recettes hors transferts de l’État. Ces pertes se chiffrent à 3,1 milliards de FCFA. Globalement, les baisses de recettes ont varié entre 25% et 70%.
D’où la décision prise par les deux institutions d’échanger sur la pertinence et l’efficacité de l’accompagnement à apporter aux Collectivités territoriales pour la conception et la mise en œuvre des plans locaux de développement, la coopération décentralisée et les partenariats public-privé.
L’objectif est d’identifier ensemble toutes les difficultés liées au fonctionnement efficace de ces instruments ; le cas échéant, y apporter des solutions afin de permettre aux collectivités territoriales de disposer d’outils performants de pilotage de leur développement, conformément à la volonté du Président de la République,Macky SALL.
Parlant du thème de la rencontre « « Financement et Fiscalité des collectivités territoriales à l’épreuve de la Covid-19 », il a indiqué que ce thème trouve toute sa pertinence dans la mesure où la COVID-19, à travers ses impacts socio-économiques, a perturbé le fonctionnement de tous les secteurs y compris les collectivités territoriales.
En effet, a-t-il expliqué, la pandémie est venue exacerber les difficultés structurelles de mobilisation des ressources locales nécessaires à la mise en œuvre des politiques territoriales de développement.
Il a rappelé que le ministère qu’il dirige accompagne les collectivités territoriales, à travers notamment les Plans locaux de développement ; la coopération décentralisée ; et le Partenariat-Public-Privé.
Entres autres initiatives prises par son ministère, il a affirmé que ses services ne ménagent aucun effort pour accompagner les collectivités territoriales dans l’élaboration aussi bien des plans de développement départementaux (PDD) que des plans de développement communaux (PDC).
Dans une perspective de renforcement de l’efficacité et de la cohérence des interventions publiques, garant de l’intérêt général et de la cohésion nationale, le ministère de l’économie a récemment conduit la réforme du système national de planification.
Toutefois, il a déploré l’inexistence de Plans locaux de Développement dans la totalité des communes et départements.
Seulement 39% des communes et 74% des départements disposent d’outils finalisés, pendant que dans 9% des communes et 26% des départements, les outils sont en cours d’élaboration.
Rappelant que la planification locale reste plus que jamais pertinente dans le contexte actuel, M Hott souligne qu’elle joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs nationaux de développement durable et sert de plaidoyer pour la mobilisation des ressources financières.
Assurant que les ressources intérieures sont « très insuffisantes » pour couvrir les « besoins énormes » d’investissements au niveau des collectivités territoriales, M Hott affirme que leur financement est une vraie problématique au regard du nombre élevé de collectivités territoriales (52% du total) dont le plan de développement est sans financement.
« C’est pour cette raison que certaines Collectivités territoriales, en sus de ces ressources, accordent de plus en plus une grande importance à la mobilisation des ressources extérieures », explique-t-il.
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