«Le SIBM veut amener le Sénégal et les pays de CEDEAO où se concentre une forte population musulmane à exploiter deux outils de développement économique, inspirés des enseignements de l’Islam : le Halal et la finance islamique. Ce qui amène à parler de business halal, c’est-à-dire du business de produits et de services qui renvoient aux besoins de consommation des musulmans et qui respectent les règles édictées par jurisprudence islamique», a affirmé M. Djibril Gueye, membre du comité de pilotage du Salon, lors de la rencontre de mobilisation des femmes pour la promotion de la finance économique et de la micro-finance du mercredi 9 octobre 2013 à Dakar.
D’après M. Gueye, le business halal n’intéresse pas seulement les musulmans. «Il concerne tous ceux qui veulent être dans le marché de l’Islam. Ainsi, un musulman qui serait dans le commerce du porc ou de l’alcool n’est pas dans le business musulman», a-t-il précisé.
Si on considère aujourd’hui le business des produits alimentaires avec le label halal, cela représente 670 milliards de dollars. Le potentiel du halal est de 400 milliards en Asie et de 150 milliards de dollars en Afrique.
«Le business halal est un vaste champ d’exploration et d’exploitation économiques. Le Sénégal a besoin d’idées nouvelles, d’innovation et d’une mobilisation pour trouver la voie de l’émergence et pour identifier des créneaux qui créent de la richesse et de l’emploi», a-t-il affirmé lors de cette rencontre, organisée en prélude du Salon international de business musulman qui aura lieu, pour la première fois, à Dakar du 14 au 16 novembre 2013.
Il s’agit pour Dr Anta Sarr, ministre de Femme, de la Famille et de l’Enfance, d’une part d’informer et de sensibiliser les femmes sur le business halal et les opportunités que leur offre le Salon et d’autre part, de promouvoir la micro-finance islamique.
«Les femmes sont discriminées dans l’accès aux opportunités économiques. Elles rencontrent beaucoup de problèmes dans leurs activités socio-économiques. Elles se heurtent à des difficultés dans la création et la pérennisation des leurs entreprises beaucoup plus que les hommes», a-t-elle fait remarquer.
Les difficultés rencontrées sont souvent liées à l’environnement peu favorable aux entreprises, aux choix des types et secteurs d’activités, aux lacunes en matière d’information, au manque de contacts et d’accès aux réseaux, à l’accès au financement, entre autres. Ainsi, le Salon sera l’occasion, pour le ministre, d’inviter les organisateurs, en relation avec le Fonds d’impulsion, à mettre sur pied un comité de suivi de cet atelier pour accompagner et encadrer les femmes.
Rappelons que le Salon international du Business musulman aura pour thème, «l’éthique, la qualité, la sécurité et la solidarité au service du business musulman» et se présente comme une ouverture sur le monde des affaires au sein de la Oummah. Le SIBM se présente comme une plateforme de networking entre des acteurs, unis par les liens de la Foi et les ambitions de développement de leurs activités. Une première en Afrique de l’ouest et un concept original pour concevoir et développer des partenariats d’affaires entre entrepreneurs, professionnels et investisseurs qui s’inspirent des principes éthiques de l’Islam. Enfin, le salon est organisé par la société SIBM et le Ministère de l’Economie et des Finances, en partenariat avec le Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC).
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