La réalisation de la monnaie unique en zone CEDEAO se heurte à plusieurs difficultés. Parmi elles, le déficit budgétaire abyssale des pays membres.
Selon le Docteur Ibrahim Bocar Ba Commissaire des politiques macroéconomiques et de la recherche économique de l’organisation sous-régionale qui s’exprimait lors de la 8ème session du Conseil de Convergence pour la mise en œuvre de la monnaie unique dans l’espace CEDEAO, les Etats font face à des »pressions syndicales très importantes » pour faire pousser la »masse salariale’’ ce qui contribue à augmenter le déficit budgétaire.
A ce rythme, non seulement la monnaie unique restera au stade de projet, mais surtout les pays s’enfonceront dans un endettement sans fin parce que se pliant de façon systématique devant les desiderata des représentants des travailleurs. S’endetter n’est pas mal en soi, mais il y a une bonne et une mauvaise dette. Celle qui consiste à payer des salaires est une mauvaise dette. Par contre, s’endetter pour construire des écoles ou des hôpitaux est un investissement utile et rentable. Dr Ba ira plus ou moins dans le même sens dans ses propos :’’Il faut faire en sorte que si les pays s’endettent, cela puisse profiter à la production c’est-à- dire aller vers l’investissement pour accroitre la substance économique’’ expliquera t-il.
Au demeurant, les critères de convergence pour aller vers la monnaie unique, sont aux nombre de 6 dont quatre au premier rang, à savoir : la réduction du déficit budgétaire, le refinancement de la banque centrale, le problème de réserve entre autres.
Crédit-Photo: mays-mouissi.com
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