Après une présentation du projet autour de ce film documentaire « Coumba la Mère des Eaux », le jeune réalisateur Moustapha Fall a souligné l’important de la transmission du patrimoine culturel des différentes communautés du Sénégal grâce à travers des films documentaires. Pour Moustapha, il s’agissait de monter les aspects importants de la culture occultée très souvent. « L’idée de mon projet c’était de chercher le Link entre ces génies protecteurs qui portent le nom Coumba dans les différentes communautés lebou du Sénégal. Mais après nos recherches on a campé notre projet seulement à Rufisque qui a su réunir tous les aspects nécessaires à la réalisation de ce projet » a fait savoir Moustapha Fall.
Un silence de cimetière dans la grande salle de l’école supérieure Sup Imax et une plongée de 30 minutes en pleine culture « Lébou »de la vieille ville de Rufisque. Des scènes qui font froid dans le dos quand les prêtresses comme on les appelle expliquent leurs aventures avec les « Djins » et avec Coumba Lamb en particulier qui est le garant de la sécurité dans la culture lebou. On se croirait plutôt dans un film fantastique alors que ça se passe ici même à 25 kilomètre de la Dakar.
Des pratiques qui renvoient à l’époque « païenne » avec des invocations et des pratiques qui ne laissent personne indifférents. D’où la lancinante question qui est revenue plusieurs fois lors de la série de questions réponses entre le public et le réalisateur qui a suivi la projection : est-ce que l’équipe de tournage n’a pas connu des difficultés extraordinaires en tournant ce film. « J’ai d’abord eu l’autorisation des prêtresses qui ont assuré ma sécurité et celle de mon équipe durant le tournage. En plus, on a respecté les consignes qu’elles nous donnaient » a expliqué Moustapha Fall.
Un exercice souvent ponctué des sourires et rires de plusieurs personnes qui n’ont pas caché leurs craintes par rapport aux scènes inédites tournées par l’équipe. En sus de Moustapha Fall, Mouhameth Ciss a participé à rassurer ce beau monde. Mouhameth est un petit fils de l’une des prêtresses et a pris part à ces documentaires. « Il n’y a aucune raison d’avoir peur » assure-t-il. Avant d’ajouter « Il est important de nous imprégner de nos valeurs et nos cultures. Mieux on se connait mieux on peut aller vers l’avant ».
Le jeune réalisateur Moustapha Fall entend donner suite à cette première projection malgré les difficultés financières rencontrées. L’objectif reste de faire la promotion de son premier film documentaire ‘’Coumba la Mère des Eaux’’ pour atteindre le plus grand public. La prochaine étape sera avec une série de projections dans les différentes universités du Sénégal qui ont manifesté le désir de collaborer avec sa maison de production Visualize Studio pour des projections.
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