Pouvez-vous revenir brièvement sur votre cursus ?
Je cumule une vingtaine d’années d’expérience professionnelle, dont 15 ans en banque. J’ai commencé à la Banque Islamique du Sénégal comme Responsable Marketing avant de rejoindre Ecobank Sénégal. C’est là que j’ai passé la plus grande partie de ma carrière bancaire. J’ai été Responsable Risques Entreprises et aussi des Particuliers, Directeur de la Clientèle privée et du Réseau. Pour finir, j’étais Directeur exécutif, Directeur régional pour le secteur public sur l’Uemoa. J’ai eu aussi une expérience au Kenya en tant que Directeur de la gestion du risque du Fonds Africain de Garantie des PME (AGF), une initiative de la BAD. Aujourd’hui, j’occupe la position d’Administrateur, Directeur Général de UBA Sénégal.
Quelles sont vos ambitions à UBA Sénégal ?
J’arrive dans un contexte plutôt favorable où UBA a réalisé des performances appréciables et a été primée en 2012 par les magazines The Banker et Global Finance. Il s’agira de consolider cet héritage, d’ouvrir de nouvelles perspectives. Notre ambition est de positionner la banque dans le peloton de tête à l’horizon 2015. Un gros challenge ! Je loue, au passage, le travail remarquable accompli par mes prédécesseurs et qui a permis de poser les jalons de cette croissance.
Comment comptez-vous vous y prendre pour réussir ce challenge ?
Je continue sur la même lancée de ce qui a été fait jusqu’à maintenant, de miser sur le personnel qui est jeune, dynamique et très engagé, de continuer à développer des produits innovants qui répondent aux attentes de notre clientèle. Nous continuons à miser sur la force de notre groupe qui nous sert de levier pour les financements structurants dans les secteurs-clés de l’économie comme l’Energie avec le financement des activités de la SAR, depuis 3 ans maintenant.
Un flash-back sur les grandes lignes de l’exercice 2012 de UBA Sénégal ?
Cet exercice a été exceptionnel ! Nous avons clôturé avec un Total Bilan de 102 milliards Fcfa, en progression de 20% par rapport à l’exercice précédent. Ce qui nous fait rentrer dans la cour du Middle Market. Nos ressources ont cru de 154% pour se situer à 75 Mds Fcfa et les emplois ont suivi la même tendance avec une hausse de 10%, soit 28 Mds Fcfa. L’exercice a aussi généré un Produit Net Bancaire de 10 Mds Fcfa contre 6 Mds, l’année d’avant, soit une progression de 66% et a dégagé un Résultat Net de 4 Mds Fcfa contre 1,9 Md en 2011.
Comment avez-vous pu réaliser ces résultats relativement exceptionnels, vu que l’année 2012 était très politique et plutôt tendue ?
Nous avons pu mettre en place de gros financements. Comme annoncé tantôt, nous finançons des secteurs-clés de l’économie, comme l’Energie. Ce qui nous a permis de booster les chiffres.
Quid des tendances sur le 1er semestre 2013 ?
Nous continuons la même dynamique de croissance pour l’exercice 2013, malgré la morosité de l’environnement des affaires. On a noté une baisse de la masse monétaire au 1er trimestre, donc une contraction des ressources, qui a affecté le secteur bancaire. Nous envisageons de continuer notre expansion géographique par de nouvelles implantations stratégiques à l’intérieur du Sénégal. S’agissant de produits innovants, nous avons pu développer et mettre en place des solutions de «Cash management» et de banque électronique qui vont répondre aux besoins spécifiques de notre clientèle aussi bien les Particuliers que les PME/PMI, etc.
Comment se porte le groupe UBA ?
Le groupe se porte très bien. Nous sommes implantés dans 19 pays d’Afrique et une présence en Occident, à New York, Paris et Londres, avec plus de 700 agences et plus de 7 millions de clients. Nous sommes dans une dynamique de continuer l’expansion à travers l’Afrique.
Discussion à ce sujet post