Nouveau président de la Fanaf, Adama Ndiaye, brillant sujet, a été fêté par ses pairs de la place de Dakar, à la suite de son élection.
Adama est un grand monsieur. Par la taille et par le talent. Il impose le respect de par son parcours, ô combien prestigieux. Major des majors de la 9ème promotion de l’Institut International des Assurances (IIA) de Yaoundé, qui forme les cadres d’assurances dans la Zone Cima, Adama a d’abord fait ses classes à la Prévoyance Assurances (PA) à sa sortie de l’IIA. Puis, il a été recruté major au concours de la 1ère promotion de 5 Commissaires Contrôleurs de la Cima. Ensuite, il a été DGA de la compagnie de réassurance, Avenir- Ré, à Abidjan.
S’il a gardé une chose malgré ses nombreuses expériences, c’est bien le sens du défi. Lors de sa première sortie après son élection à la tête de la Fédération des Sociétés d’assurances de Droit national africaines (Fanaf), M. Ndiaye, devant un parterre d’acteurs du secteur, a décliné, en termes clairs, ce que doit être l’Assurance sous son magistère. «Aujourd’hui, alors que l’internationalisation, la massification, la transversalité et la visibilité sont les nouvelles dimensions naturelles du développement, notre association se doit d’être à l’avant-garde de la réflexion et de l’action, pour donner à ses membres les armes indispensables au pilotage de leurs performances. Beaucoup voient les assureurs comme des escrocs, il faut que cette image disparaisse pour de bon…», a-t-il lancé à ses homologues, venu le fêter, sur invitation de Amsa Assurances, la compagnie dont il assure la présidence du Conseil d’administration.
Pour redorer le blason de la corporation, M. Ndiaye, aujourd’hui âgé de 52 ans, croit savoir ce qu’il faut faire pour avoir pratiqué la plupart des professionnels, d’hier à aujourd’hui, qui ont fait les beaux jours de l’Assurance en Afrique.
D’ailleurs, dans son discours à la suite de son élection comme Président de la Fanaf, Adama a salué le travail précurseur des pères fondateurs, leur vision et engagement pour l’émergence d’une assurance panafricaine, portée par des cadres, dirigeants et actionnaires africains, au grand bénéfice des populations du continent.
Dans sa lettre de candidature, il annonçait déjà la couleur : «la réforme que j’entends mettre en œuvre s’appuiera sur un toilettage des textes pour asseoir une gouvernance transparente, basée sur des règles claires et des valeurs partagées permettant de faire adhérer et d’impliquer le plus grand nombre d’acteurs à notre association. Elle induira surtout plus de fluidité dans la communication et la mise en œuvre des directives. J’en ferai la priorité de ma mandature », a-t-il esquissé.
Pour ceux qui ne le savent pas, M. Ndiaye connaît bien la maison Fanaf. En effet, il a été représentant de la Fédération au Comité des Experts de la Cima et au Conseil d’Administration de l’IIA. Il a aussi été Président du Groupe de réflexion chargé de l’assainissement et de la lutte contre les mauvaises pratiques en matière de gouvernance d’entreprise ; puis, Président de Groupe de travail chargé de la mise place de nouvelles règles de souscription et d’encaissement des primes ; également Président du Groupe de travail chargé de réfléchir sur la réforme du barème d’indemnisation des préjudices corporels résultant des accidents de la circulation…
Soit autant d’expériences qui ne seront guère de trop pour la réussite des missions que M. Ndiaye s’est assignées. En effet, il a prévu de réformer en profondeur les statuts de l’organisation. «L’objectif est de faire prendre conscience à tous les acteurs économiques, politiques et sociaux de l’urgence de conférer une place centrale à l’assurance et de l’aptitude des assureurs et réassureurs locaux à sécuriser leurs investissements et à participer au financement de leurs projets», précise M. Ndiaye.
Pour Déthié Aw, DG d’Amsa Assurances, qui témoignait sur l’homme, son patron est «un homme de terrain, tour à tour, assureur, régulateur, réassureur, formateur. Adama est connu pour ses qualités professionnelles et aussi humaines. Un homme de consensus et de très grande discrétion». Qui dit mieux ?
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