Selon Doudou Dionne Dramé, coordonnateur de l’Observatoire territorial du secteur extractif (OTSE) de la commune, les entreprises exploitant l’or dans cette zone ont complètement pollué les eaux du fleuve, entraînant une détérioration écologique alarmante.
Lors d’un point de presse tenu en présence de l’Association de Protection du Fleuve Gambie, Doudou Dionne Dramé a dénoncé l’impact environnemental des activités minières dans les villages de Tambanoumouya, Koutoufinkoto et Kerekonko, situés à proximité du fleuve. « Le fleuve est totalement agressé, et la couleur de l’eau a changé pour devenir jaunâtre, un phénomène similaire à ce que l’on observe sur la Falémé, ce qui n’est absolument pas normal », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que les maraîchers installés près du fleuve ont vu leurs activités agricoles complètement s’effondrer en raison de la dégradation de la qualité de l’eau. Selon lui, ces pollutions ont un impact direct sur les communautés locales, car elles dépendent de l’eau pour leur subsistance.
Dionne Dramé a évoqué l’impact sonore des machines et des pompes placées dans le fleuve par les entreprises minières. Ces équipements déversent de l’huile dans les eaux profondes du Gambie, ce qui aggrave la pollution et menace la biodiversité aquatique.
« Ces entreprises n’ont même pas de plan de gestion environnementale et elles opèrent dans l’illégalité totale. À Mako et dans ses environs, une grande partie de l’eau est désormais de couleur rougeâtre », a-t-il ajouté, appelant l’État du Sénégal à appliquer strictement le décret interdisant les activités minières semi-mécanisées dans un rayon de 500 mètres autour du fleuve.
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