L’apport de la pêche à l’économie nationale est encore faible, à hauteur de 4,5% du PIB. La production annuelle de poissons au Togo est estimée à 22 000 tonnes (T), alors que les besoins de consommation se situent à un peu +100 000 T/an. Ainsi, 60% de la consommation en poissons sont importés. Pourtant, le pays dispose de ressources fluviales importantes avec un plateau continental de 1 048 km2 et un littoral étroit de 56 km. Sa zone de pêche côtière s’étend sur 950 km. Il regorge de plans d’eau marine, d’étangs piscicoles, de barrages, de lagunes, de fleuves…
Le secteur est organisé en plusieurs groupements, dont l’Union des Coopératives de pêche marine (l’UNICOOPEMA), créée depuis 1978 et, récemment, celui des femmes transformatrices. Ils sont +22 000 acteurs vivant de cette activité, selon Stanislas Baba, Conseiller du Chef de l’Etat pour l’action en mer.
La pêche est surtout pratiquée sur le littoral et autres cours d’eau, dans tout le pays. Elle comporte des risques énormes au point d’être qualifiée de «métier à haut risque» par le responsable de l’UNICOOPEMA, Apeleté Ngnininvi. Les difficultés sont surtout d’ordre matériel. «L’obtention d’une armature de pêche coûte bien cher, pas moins de 30 millions FCFA. Notre pêche étant encore artisanale, il n’est pas évident d’aller en haute mer pour avoir les gros poissons», a déplorer Gabianou Mawuli, Secrétaire d’une coopérative de pêche.
«L’espace côtier, riche et peu gouverné, favorise l’insécurité avec la piraterie, l’immigration clandestine, la pollution avec 6 millions de Tonnes de déchets déversés par an dans les eaux marines, la pêche illégale…», a déclaré le préfet maritime, Col Nayo Takougnadi.
PORT DE LOME : Un trafic en pleine expansion
Le Togo abrite le seul port en eau profonde de la sous-région. Pour la promotion et la valorisation des potentialités de l’économie bleue, il a été pris des mesures, comme «l’ouverture des services du Port de Lomé, 24h/24h, la réduction des menaces entropiques sur les eaux via le renforcement de l’arsenal juridique», souligne le DG, Contre-Amiral Fogan Kodjo Adégnon.
De 252 000 T de marchandises à sa création en 1968, le Port de Lomé a enregistré, en 2015, un trafic général de +15 millions T de marchandises avec une desserte de 1 399 navires et un trafic transit de plus de 2,6 millions T.
Le Port de Lomé a un tirant d’eau de 15 m. Il accueille des navires de grande capacité. Il dispose, depuis 3 ans, d’un 3ème quai long de 450 m, ce qui porte à 920 m, la longueur totale des quais disponibles. Des portes- conteneurs de 3ème génération, pouvant transporter 7 000 conteneurs de 20 pieds, y accostent. Il peut abriter 5 portiques de quai (2 actuellement opérationnels). Il s’étend sur 38 ha de terre-pleins avec un investissement de 300 milliards FCFA.
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