Neuf pays se sont engagés à réduire les retards de croissance dans l’enfance à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI).
Impartir à des dizaines de millions de jeunes enfants les aptitudes indispensables pour réussir dans un monde en constante évolution, c’est l’engagement lors du sommet organisé à l’occasion des Assemblées annuelles des institutions de Bretton-Woods.
« Une mauvaise alimentation, l’absence de véritables possibilités d’apprentissage et d’éveil précoces et la dangerosité de l’environnement condamnent littéralement les jeunes enfants à passer à côté des occasions d’apprendre et, plus tard, de gagner correctement leur vie » a rappelé Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque Mondiale.
L’idée est selon Jim Yong Kim, d’éviter de nouvelles crises grâce à l’engagement de chefs de gouvernement et de ministres des finances à combattre les retards de développement. Cela passera d’aprés elle par le renforcement des capacités cognitives des enfants ce qui donnera aux individus comme aux économies les moyens d’exprimer tout leur potentiel.
Présent à l’évenement, Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire a indiqué que son pays, conscient du lien entre croissance et développement du capital humain, s’est engagé dans des programmes en faveur de la petite enfance.
« la Côte d’Ivoire entend installer une croissance économique, sociale et culturelle dynamique, une ambition qui passe impérativement par le développement du capital humain, la première richesse de toute nation. Cette conscience nationale a révélé l’impérieuse nécessité de faire du développement de la petite enfance une priorité, afin de rendre la croissance plus inclusive et de promouvoir une prospérité partagée » a t-il déclaré.
le Premier ministre de Côte d’Ivoire et les ministres des Finances du Cameroun, de l’Éthiopie, de l’Indonésie, de Madagascar, du Pakistan, du Sénégal et de la Tanzanie se sont engagés dans ce sens.
Des programmes spécifiques pour prendre à bras le corps le développement de la petite enfance est une priorité pour Jimmy Morales, Président du Guatemala
« Des enfants en mauvaise santé et mal nourris ne peuvent pas apprendre correctement même s’ils vont à l’école et, une fois adultes, sont incapables d’obtenir des emplois de qualité avec un salaire décent, ce qui entrave la productivité du pays et met à mal la sécurité de la société. C’est pourquoi, sous ma présidence, la première des priorités, pour moi, mon gouvernement et le pays, sera de faire reculer de 10 % les retards de croissance » a soutenu le Chef de l’Etat dont le pays affiche une statistique préoccupante: 47 % des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance provoqué par une malnutrition chronique
A en croire la Banque Mondiale, aujourd’hui, 156 Millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, la moitié seulement des enfants âgés de trois à six ans ont accès à une offre préscolaire et, à trois ans, les enfants des milieux favorisés auront entendu jusqu’à 30 Millions de mots de plus que les enfants du même âge nés dans les familles les plus démunies. Il est établi par ailleurs, que la nutrition, l’éveil et la qualité de l’environnement des jeunes enfants retentissent directement sur l’apprentissage, la santé, les comportements, les revenus et le développement économique des pays,
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