Intervenant, le mardi 21 novembre à Addis Abeba (Ethiopie), dans le cadre de la cinquième édition de la 5 eme conférence sur la politique foncière en Afrique (ALPC sigle en anglais), il a expliqué que la Zlecaf pourrait favoriser un accroissement de près de 34 % du commerce intra africain et une valeur commerciale de plus de 200 milliards de dollars.
Toutefois, a-t-il précisé, l’atteinte de ces objectifs nécessitera la mise à disposition de terres dédiées à la production agricole et à la production agro-industrielle, soulignant que « sans ressources foncières, nous ne pouvons pas optimiser La Zlecaf ».
« Nous avons calculé les chiffres et estimé que construire des kilomètres de routes supplémentaires pour déplacer les biens d’un pays à un autre, ou agrandir les usines et autres infrastructures de stockage afin d’augmenter les capacités, nécessite l’accès sécurisé aux terres. (….) » a- t-il dit lors d’un panel intitulé « Gouvernance foncière, intégration régionale et commerce intra-africain : opportunités et défis ».
Il a poursuivi en relevant que la réalisation de toutes ces infrastructures en termes de routes, de voies ferrées, d’extension des capacités portuaires et des installations de stockage, l’amélioration du transport aérien pour déplacer les produits agricoles nécessiteront forcément un nombre important de terres.
Appelant à une harmonisation des lois foncières en Afrique, il a indiqué que le foncier joue un rôle « important » dans cette problématique, ajoutant que les investissements dans les secteurs à valeur ajoutée nécessiteront également l’accès à la terre.
Cependant, il a tenu à affirmer que s’il est pleinement mis en œuvre, la Zlecaf augmentera considérablement le commerce africain sans ajouter de pression significative sur le changement climatique.
« Bien qu’il existe un compromis entre la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la stimulation des avantages économiques, l’établissement d’un marché africain du carbone est particulièrement efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en préservant largement les avantages économiques prévus de la zone de libre-échange en Afrique » a encore dit Karingi.
Ouverte lundi 20 novembre au siège de l’Union africaine à Addis Abeba, la cinquième conférence sur la politique foncière en Afrique est axée sur le thème : « Promouvoir une gouvernance foncière durable en Afrique pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».
L’évènement qui va durer quatre jours, est organisé tous les deux ans par le Centre africain sur les politiques fonçières, une initiative conjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de la Banque africaine de développement (BAD).
Le thème de la conférence s’aligne sur le thème de l’Union africaine de 2023 : « Accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf ».
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