Officiellement inauguré le 3 Avril 2010, lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal, le monument de la Renaissance africaine représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. L’ouvrage fait partie des grands projets de l’ex président Abdoulaye Wade (2000-2012) qui veut promouvoir la « dignité du continent ».
Haut de 52 mètres, le monument de la Renaissance africaine ne passe pas inaperçu et attire pas mal de visiteurs aussi bien des Sénégalais que des étrangers. Entre 5.000 et 10.000 visiteurs sont enregistrés par mois, selon les derniers chiffres publiés par son administrateur, Racine Senghor.
Jacques, un touriste français, rencontré en haut des marchés menant vers cette statue géante explique : « je suis émerveillé de découvrir cet endroit spécial. Cette sculpture est impressionnante et vous laisse sans voix, tellement il est magnifique ».
Avouant que c’est sa première visite au Sénégal, Magalie Makaya, dit « être émerveillée par ce monument qui est un véritable chef d’œuvre ».
N’empêche, sous son nouveau visage moderne et « futuriste », Ouakam lutte pour garder son cachet de quartier traditionnel.
De jour comme de nuit, les ruelles étroites du quartier, tracées dans un urbanisme archaïque, sont investies par d’incessants ballets de charrettes poussives, convoyant des passagers ou lourdement chargées de divers matériaux.
Une ambiance bruyante à laquelle se mêlent les appels à la prière du muezzin distillés par les hauts parleurs des mosquées implantées au bout de chaque rue.
Les week-ends, Ouakam est rythmé par les cérémonies religieuses et traditionnelles. Et en semaine, la vie dans ce quartier est bercée par l’ambiance des deux marchés hebdomadaires (jeudi et vendredi) qui s’y tiennent. Ils sont très fréquentés par des hordes de touristes curieux de s’imprégner des réalités locales et se procurer un produit local .
Les autochtones ne sont pas en reste et se pressent également de visiter le Monument de la Renaissance africaine ou aller à la découverte des curiosités touristiques de Ouakam.
« Depuis que je vis à Dakar, je viens très souvent avec ma famille au phare des Mamelles faire du sport, ou encore contempler le paysage vu d’en haut. Cela nous permet de changer d’air », explique Nathalie.
A croire qu’à Ouakam, on ne s’ennuie pas. « Je me rend régulièrement à la plage avec mes amis pour pratiquer une partie de pêche », dit Pascal, agent de l’ASECNA. « Je m’y rend aussi pour faire du surf les vendredis soir », ajoute-t-il.
Le quartier regorge de bons restaurants et de fast-food qui permettent aux visiteurs de déguster la gastronomie sénégalaise. « Lors de ma visite au monument, j’avais eu un creux, je me suis dirigée vers le restaurant le plus proche où on m’a servi un bon plat de Yassa. L’endroit est splendide et je l’aime jusqu’à présent », relate Marie Papin, une touriste.
Samantha Sabéru
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