Une économie qui se développe et s’enrichit comme celle du Sénégal avec le secteur pétrolier et gazier a besoin de mutualiser les forces, pour éviter une fuite massive de ses primes d’assurances a indiqué lundi dernier Mor Adj Administrateur Directeur Général de CNART- assurances.
L’arrivée du secteur pétrolier et gazier doit impliquer une nouvelle organisation afin de pouvoir augmenter les capacités de rétention des primes d’assurance au niveau local. C’est la conviction de Mor Adj qui s’exprimait lors de l’ouverture de la 21ème édition du forum de la réassurance africaine.
« Aujourd’hui, il est plus important dans une économie telle que la nôtre qui se développe et s’enrichit du secteur pétrolier et gazier de mutualiser les forces, d’augmentation des capacités de rétention des primes d’assurance au niveau local soit plus importante pour éviter une fuite massive de ses primes d’assurances. Et pour ce faire, il doit avoir une certaine solidarité entre compagnies; développer la coassurance et avoir recours à la réassurance à travers d’autres sociétés de réassurance dans la sous région » a soutenu monsieur Adj.
Une mutualisation sur laquelle a insisté Birima Mangara, Ministre du Budget venu présider la rencontre.
« l’industrie de la réassurance devrait travailler plus dans la perspective d’une mutualisation des capacités africaines de réassurance. Ceci dans l’optique de se positionner comme acteur majeur de développement. La mutualisation des capacités africaines de réassurance constitue une approche à développer afin d’accroître sensiblement la rétention de prime sur notre continent aux fins de parvenir à une contribution encore plus significative de l’industrie des assurances au financement de nos économies » a expliqué le Ministre.
Le secteur de l’assurance fait face à de nombreux défis, notamment l’élévation du niveau du capital des fonds propres, les nouveaux risques comme la cybercriminalité, la sécurité, les changements climatiques,l’apparition du digitale ou encore le respect des ratios de bonne gestion. C’est pourquoi, le forum a choisi comme thème: «L’Assurance et la réassurance africaine face à de nouvelles choix stratégiques».
Faire face à ces défis et les relever, pour Bachir Baddou, Président de l’Organisation Africaine des Assurances (OAA), par ailleurs patron de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurance et de Réassurance (FMSAR), est la seule voie pour accompagner le dynamisme économique du continent. Pour le moment, malgré une croissance appréciable, le secteur de l’assurance est encore le maillon faible de cette évolution. Bachir Baddou y voit une opportunité.
« L’Afrique est un continent qui bouge avec une croissance appréciable, des populations s’émancipent, les industries se développement et l’assurance est nécessaire pour accompagner ce dynamisme croissant. Mieux, la part de marchés en Afrique dans le secteur est seulement de 1,4% » a plaidé l’assureur marocain.
Durant trois jours 350 experts, acteurs et observateurs venus d’une vingtaine de pays d’Afrique ont échangé sur tous ces sujets à travers des panels et ateliers.
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