Cet accroissement a représenté en moyenne annuellement près de 930 milliards de FCFA au cours des dix dernières années (2008-2017), précise cette enquête, la deuxième édition du genre, après celle de 2009.
Réalisée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie et l’Organisation Internationale pour les Migrations, l’enquête révèle que la part de ces transferts dans le PIB du Sénégal est passée de 6% en 2001 à 8,6% à 13% en 2017.
Les pays de provenance des envois de fonds sont très divers, note le profil migratoire 2019, soulignant toutefois que l’on constate une prédominance de la France (647 millions USD en 2017) et de l’Italie (425 millions USD), suivis de l’Espagne (302 millions USD).
En Afrique, la Gambie (264 millions USD), la Mauritanie (130) et le Gabon (116) constituent les principaux pays émetteurs. Les Etats-Unis contribuent à hauteur de 85 millions USD de ces transferts.
Toutefois, indique le document, l’apport des Sénégalais de l’extérieur dans l’investissement économique est relativement faible.
En effet, l’essentiel des transferts de fonds effectués par les émigrés sont destinés à la consommation des ménages d’origine. Le souci majeur renvoie à la question de savoir comment orienter une part importante de ces envois de fonds vers l’investissement économiquement productif.
L’enquête note que dans cette optique, plusieurs initiatives sont développées, à travers des projets et programmes de mobilisation des ressources financières et de savoir-faire des émigrés en vue de leur investissement dans les secteurs porteurs et générateurs d’emplois.
Ces actions restent encore limitées. Mais de telles initiatives permettent d’ouvrir de nouvelles approches, au niveau local, dans les zones d’émigration, mais aussi au niveau central de la prise de décision politique.
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