Présente sous une multitude de «foulards» au Forum de saint Louis, Ndeye Absa Gningue, par ailleurs présidente de l’association Jeader estime que le Forum de Saint Louis est une occasion offerte aux jeunes de trouver leur modèles de personnalités, d’innover et de passer à l’acte pour promouvoir le continent africain.
Comment appréciez-vous cet événement surtout ce qu’il peut apporter économiquement à l’économie de la ville de Saint Louis?
Economiquement parlant, c’est une première, une action à saluer et à féliciter si on analyse sous l’angle de la primeur des thèmes qui sont d’une importance capitale pour le Sénégal et pour l’Afrique de manière générale. Quand on parle d’économie solidaire, de jeunesse, de moyens de financements, moyens de canaliser les ressources pour faire d’avoir un pool de métier à travers l’Afrique, cela est extraordinaire.
Quelle importance peut-elle avoir pour la jeunesse?
Nous ne pouvons nous empêcher de dire un grand merci et grand bravo à M. Amadou Diaw. L’importance de tels événements, c’est de permettre à des jeunes de pouvoir échanger avec des personnalités qu’ils voient à la télé ou de loin. Cet échange de parcours leur permet de trouver des modèles, de se dire que c’est possible d’innover et de passer à l’acte parce qu’aujourd’hui l’Afrique a dépassé le fait de faire de beaux discours et de beaux panels. Toute la logique de toutes ces actions qui ont eu aujourd’hui et dans les prochains, c’est de faire passer les personnes à l’acte, à promouvoir l’Afrique, le Sénégal, mais également à promouvoir une activité économique ou à entreprendre de manière générale.
Que pensez-vous de perpétuer cette initiative dans les autres villes du Sénégal, tenant compte de leur histoire et de leur culture locale?
L’idéal aurait été de le faire sur le long terme dans les 14 régions, mais il faut un début à tout. Je suis convaincu que des Amadou Diaw il y en a dans toutes les régions, il n’y a qu’à les pousser un peu à réaliser ce genre de chose à leur niveau, au bénéfice de leurs compatriotes locales. Maintenant il faudra savoir que c’est un investissement colossal. En ce qui me concerne, c’est depuis Marrakech, avec toute mon équipe, qu’on a commencé à y travailler avec Amadou Diaw. Il y a eu pas mal de colloques, pas de rencontres avec des gens comme Aliko Dangoté, et d’autres personnes de ce calibre qui se disent qu’il faut un changement, mais qu’il également un début à tout. Et Saint Louis étant ce qu’il est, on ne pouvait que commencer par ce joyau là et en profiter aussi pour le vendre au plan touristique d’autant plus qu’il y pas mal de pays et de nationalités. Beaucoup ont vu Saint Louis d’un autre œil plus positif. Donc si on réalise cette initiative dans les autres régions, d’ici quelques années, il y a fort à parier qu’on verra qu’il y a de la matière à changer pas mal de choses. Mais au préalable, il faudra qu’on apprenne aux gens ce qu’ils ont de particulier dans leurs régions comme Tambacounda, Kédougou ou Kolda, pour le valoriser.