En marge du Mining Indaba qui se déroule actuellement au Cap en Afrique du Sud, le gouvernement britannique a fait la présentation de son approche du développement des infrastructures et de la mine en Afrique. Une nouvelle approche holistique qui allie exploitation de la mine et le développement des infrastructures locales qui profitent largement à la communauté. «L’approche que nous adoptons est de produire des plans directeurs qui profitent aux communautés pour les 60 prochaines années, ce que nous faisons en Angola. Quand le projet minier sera réalisé, les infrastructures continueront à profiter à toute la région», souligne Craig Sillars, du département mines et infrastructures au Department of International Trade (Dit) du Royaume Uni.
Durant une table ronde, le Dit a présenté aux délégations africaines le «Africa Infrastructure Board», une initiative idéale pour développer le secteur minier et trouver une solution holistique qui profitera à toute la communauté associée au projet. Craig Sillars a, de ce fait, annoncé que le Royaume-Uni envisageait de s’associer à la Chine pour l’exploitation de la mine de Simandou en Guinée. Pour étayer son discours, il a présenté des projets dans le secteur minier qui sont structurés de manière à développer véritablement les infrastructures et à servir de catalyseur pour développer d’autres secteurs au service des communautés. Il s’agit de la re-exploitation d’une ancienne mine de minerai de fer en Angola. «Auprès de la mine, on va construire une fonderie, ce qui ajoutera de la valeur aux ressources naturelles du pays. Ce qui impliquera aussi l’extension d’un chemin de fer et d’un port. Il y aura aussi une centrale électrique de 600MW, et 25 000 hectares de terres agricoles produiront de la biomasse pour alimenter la fonderie», a déclaré Craig Sillars.
L’Ambassadeur du Royaume-Uni en Afrique du Sud, Nigel Casey, participant aux débats a déclaré que le Royaume-Uni va intensifier ses efforts en Afrique. Les projets miniers sont bien plus que de simples activités minières, a-t-il dit, et ils ne réussissent qu’avec de bonnes infrastructures. «Nous avons donc ressenti le besoin de renforcer et d’améliorer tous ensemble notre offre globale et de créer l’ Africa Infrastructure Board, un nouveau partenariat qui rassemble tous les acteurs du Royaume-Uni, que ce soit le gouvernement via le DFID ou le UK Export Finance, l’un de nos secrets les mieux gardés, ou encore la très influente Commonwealth Development Corporation (Cdc) ainsi que de grandes entreprises du secteur privé, opérant tous en un seul endroit pour offrir des solutions clés en mains» a suggéré l’Ambassadeur Nigel Casey.
Il a été rappelé que Londres continuerait à être une plaque tournante majeure pour les investisseurs dans les mines et les infrastructures. La City de Londres restera toujours la capitale financière internationale grâce à l’expertise juridique et technique et les services qu’elle offre. Le regain d’intérêt du Royaume-Uni pour l’Afrique constitue un développement positif tant pour la Grande Bretagne que pour le continent africain.
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