Ils sont 3811 Tunisiens depuis le début de l’année contre 1721 à cette même période l’année dernière, à avoir rejoint l’Italie par les mers. Le chiffre est alarmant si on sait que le nombre de disparus est de 6369 contre 3178 l’an passé.
Au moment où l’Afrique subsaharienne est pointée du doigt en ce qui concerne l’évolution de la migration clandestine, la Tunisie s’inquiète de la hausse du nombre de ses fils qui ont pris le large pour atterrir sur le territoire italien dans la clandestinité.
Selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) qui cite les chiffres du HCR et de l’OIM, 3811 migrants tunisiens irréguliers ont rejoint la Botte italienne par les mers durant les huit premiers mois de l’année 2018.
Procédant à une comparaison du phénomène contre celui constaté à cette même période l’année dernière, il ressort que le nombre qui augmenté de prés de 130%. En 2017, le nombre de migrants enregistré, à cette période était de 1721.
Autre inquiétude notée du côté du président du forum, Masoud Romdhani, qui analyse les chiffres fournis par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), c’est également le doublement du nombre de disparus. Il est ainsi fait état d’une hausse du nombre de victimes et des disparus qui a atteint 6369 personnes contre 3.178 au cours de la même période de l’année 2017.
Procédant à un décryptage de la situation et des raisons qui motivent ces départs, Masoud Romdhani indique que les facteurs qui contraignent les jeunes à quitter le pays sont le le désespoir, le manque de confiance outre les difficultés de la situation sociale et économique en Tunisie.
En guise de solution à ce phénomène, il a appelé toutes les parties concernées à mettre en place un schéma de développement global à même de garantir la reprise de la croissance économique et l’équilibre social, soulignant le rôle des autorités dans la concrétisation des engagements constitutionnels en garantissant les droits des tunisiens et notamment les jeunes et en mettant en place des plans de développement urgents au profit des régions de l’intérieur.
- Romdhani a ainsi plaidé pour l’adoption des démarches audacieuses et sérieuses en matière de lutte contre la corruption et la mise à niveau de l’administration publique, tout en œuvrant à la révision des choix économiques et sociaux qui ont montré leurs limites.
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