Dans une logique de procéder à la transformation digitale de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, la société Microsoft a initié Microsoft 4 Africa, un programme déjà fonctionnel et avec succès en Afrique anglophone, pour accompagner les PME, les gouvernements et les organisations.
Transformer digitalement la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, voilà l’objectif que s’est fixée la directrice régionale de Microsoft, Yacine Barro Bourgault qui en est à ce qu’elle appelle sa seconde vie dans la boîte qu’elle a eu à diriger il y a quelques années de cela, avant de se lancer dans la mise en place de sa chaine de télévision Africa 24. Elle en a fait l’annonce lors d’une rencontre d’échange avec la presse le mardi 21 novembre 2017 dans leurs locaux à Dakar.
«En tant que responsable pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, les défis sont multiples. Mais je m’en fixe un en particulier, c’est celui de la transformation digitale de la région. Cela me tient personnellement à cœur parce que je suis convaincue que le développement de notre région, notre pays et notre continent passera par cela. Et c’est à ce titre que Microsoft offre une série d’initiatives, de programmes d’accompagnement des gouvernements, des organisations, des entreprises à s’approprier la technologie et se transformer digitalement. D’ailleurs, entre autres programmes dans le secteur agricole, sanitaire et éducationnel, on est en train de réfléchir sur la tenue d’un conseil des ministres numérique» a d’entrée précisé Yacine Barro Bourgault.
En indiquant que le focus sera fait sur le programme Microsoft 4 Africa qu’elle souhaite dérouler sur la région Afrique de l’Ouest et du Centre, Yacine renseigne avec insistance qu’il qui a été lancé il y a quelques années et qu’il fonctionne très bien sur la partie anglophone du continent. Ainsi, Mme Bourgault a rappelé que cette initiative est partie du constat selon lequel l’appropriation de la technologie se fait de manière très aisée, que tout le monde est connecté. «Il y a également le fait que les économies y sont croissantes d’où l’idée de Microsoft d’impulser une énergie qui permette de supporter cette croissance en collaborant avec les gouvernants autour du cadre légal et en les aidant à se transformer, et puis en appuyant les PME par la technologie pour les accompagner à émerger sur la scène internationale» a soutenu Yacine Barro.
Pour ce qui est de la singularité de l’accompagnement des PME, la directrice régionale de Microsoft informe que cela se fait à trois niveaux. «Il y a d’abord l’accès aux outils avec par exemple l’usage des faisceaux non utilisés pour la diffusion télé ou «TV wide space» pour y faire passer de l’internet afin de communiquer les zones les plus reculées. Ensuite, c’est l’acquisition et l’amélioration de la compétence à travers le projet « My Skill 4 Africa» consistant à accompagner nos partenaires par nos experts dans l’amélioration de leur process interne et de leurs infrastructures et leur permettre de pouvoir émerger. Sur environs 400 employés Microsoft volontaires, il y a 300 sociétés qui ont été dans la région. L’autre programme c’est le «SME 4 Africa» dans lequel Microsoft a constitué un hub qui regroupe des PME qui leur permette à se transformer et à marketer leur produit. Enfin il y a l’innovation avec l’accompagnement des start ups. Dans ce projet, plus précisément le «Innovation Grants» on a eu à travailler avec la fondation Tony Elumelu pour réaliser le programme Up Factory» a exposé Mme Bourgault.
Quelques réalisations des activités de Microsoft 4 Africa
Etant entendu également que l’accent de cette initiative est mis sur l’innovation, la directrice en charge de cette rubrique, en l’occurrence Aïssatou Djiba Diallo, a dressé quelques le bilan des activités réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de Microsoft 4 Africa. «Nous avons supporté une dizaine de start ups, dont 03 ont eu à bénéficier à la fois de volontaires, de stagiaires ou d’investissement de Microsoft» a signalé Mme Diallo. Elle a ainsi cité l’exemple Daral qui a consisté à identifier le cheptel par des puces et à enregistrer les éleveurs pour combattre le vol de bétail et a permis d’en identifier 5000 à ce jour. L’exemple de l’échographie mobile en Uganda a également attiré l’attention. Et puis Jokkosanté qui est une pharmacie communautaire sous forme de plateforme digitale, une solution permettant aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir des médicaments de pouvoir les acquérir sans avancer de fonds, grâce à une récupération contrôlée des médicaments non utilisés. Microsoft les a accompagnés en leur offrant l’accès à leurs technologies, dont l’hébergement sur le Cloud Azure gratuitement. «Pour plus d’efficacité, nous avons initié l’autoformation avec la mise en ligne de contenus qui ont permis à 775 mille personnes de se former» a comptabilisé Djiba Diallo. Non sans rappeler les critères d’accompagnement consistant avoir un produit fini, d’avoir eu à le tester et d’avoir des clients. Il faut également que le produit soit orienté vers le cloud car pour qu’une entreprise se mette à niveau du standard international.