A cheval entre les secteurs de la Banque et de la Microfinance, la Méso-finance se présente comme l’outil le plus approprié pour répondre aux besoins spécifique des PME.
Au début des années 2000, l’Afrique a connu une croissance soutenue qui a engendré l’émergence d’une classe moyenne de salariés, d’entrepreneurs et de dirigeants de PME. Bien que formant de véritables réserves de développement, ces acteurs sont bien souvent marginalisés par les services financiers classiques.
« La Finance Inclusive » doit s’entendre et se concevoir comme le 4èmepilier de développement durable complétant nécessairement les prérequis d’une société moderne que sont la Démocratie, l’Éducation et les Infrastructures.
Face à l’émergence d’une classe moyenne en Afrique,mais ralentie par une offre financière inadaptée, la création d’un réseau sous régional d’institutions financières destiné aux PME, aux micro-entrepreneurs et aux particuliers semble opportune et appropriée.
Ces TPE/ PME constituent la base des tissus économiques locaux et représentent par leur dynamisme et leur flexibilité, le moteur de la croissance. Cependant, elles peinent à se développer, faute d’accéder à des financements adaptés à leurs besoins d’investissement.
Comme l’explique Mme Bineta Laly Ngom, Directrice d’Exploitation de la Compagnie financière africaine (Cofina Sénégal) : «la méso-finance a émergé pour pallier ce manque d’accès aux financements, pourtant fondamental pour le développement économique. La méso-finance est un concept pouvant être défini comme la marche intermédiaire entre la micro- finance classique et la finance bancaire traditionnelle. Elle comble ce gap, appelé Missing Middle symbolisant l’absence d’offres et de structures financières susceptibles de répondre aux besoins des TPE/PME».
Donc, la méso-finance implique de faire évoluer les méthodes et procédures classiquement utilisées par les établissements financiers afin de répondre aux spécificités et attentes particulières des PME.
A l’émergence de ces «Méso-entreprises», s’allie celle des nouveaux besoins auxquels les institutions financières existantes ne peuvent répondre en raison :d’une part, d’un niveau de risque trop élevé et une gestion des crédits trop dispendieuse pour les institutions bancaires ; d’autre part, des attentes trop ambitieuses et des montants de crédit supérieurs aux capacités des Institutions de Micro- Finance (IMF).
Mme Ngom nous confirme qu’«il devenait urgent qu’une institution financière prenne le relais des établissements de la place et propose une offre adaptée. En effet, Cofina a justement bâti son core model sur ce nouveau paradigme des économies africaines conditionnant la pérennisation de la croissance économique à une refonte obligatoire des schémas traditionnels de financement pour accompagner et promouvoir l’entreprenariat…».
Ainsi, Cofina appuie l’émergence de cette nouvelle forme de finance et se distingue par le développement d’un savoir-faire et d’une expertise spécifiquement tournée vers les «méso-entreprises» et les particuliers.
Par le déploiement d’une méthodologie et d’une stratégie rompue aux enjeux et réalités économiques des PME, Cofina promet de se positionner rapidement commela référence de l’inclusion financière.
«Notre ambition à Cofina, est de développer la première institution panafricaine d’épargne et de crédit pour les PME et les particuliers, de professionnaliser le secteur de la méso-finance pour optimiser le développement des PME, moteur des économies locales. Nous entendons également lutter activement contre l’exclusion financière et la pauvreté et augmenter le taux de bancarisation par des offres (produits et services) de qualité, totalement adaptées aux besoins de nos clients», a ajouté Mme Ngom.
Enfin, Cofina se présente comme le partenaire privilégié des marchés émergents africains dont l’ambition est de participer au développement du continent en se positionnant comme le modèle panafricain de la finance inclusive
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