Invité de la 10 e édition des ‘’Mardis du Numérique’’ sur le thème : «la société sénégalaise face au défi de la société de l’information », M Fall a insisté sur la pace que le gouvernement accorde au respect des droits humains et libertés fondamentales des citoyens au cœur de la politique numérique du pays.
Aujourd’hui il est presque impossible de remettre en cause le rôle important que joue l’internet dans l’amélioration des conditions de vie des populations au Sénégal.
La diffusion à grande échelle de l’information, les opportunités de faire des affaires, l’amélioration et la facilitation des conditions de vie des personnes sont autant d’élément qui montrent que cette transition vers une société du numérique est irréversible.
Toutefois, indique-t-on, on ne peut pas nier l’évidence en ignorant que l’internet offre la possibilité aux gens mal intentionnés de s’adonner à des dérives qui portent atteintes à d’autres citoyens.
Le Président de African Performance Institute, Ibrahima Nour Eddine Diagne abonde dans le même sens, insistant sur la nécessité de réguler les contenus dans les réseaux sociaux.
M Diagne, également administrateur général de Gaindé 2000 a déclaré qu’à force de mettre l’accent sur les dérives on risque de passer à côté de l’essentiel.
« Je pense qu’on parle beaucoup des opportunités mais les dérives sont plus sensationnelles et cela interpellent plus les médias. On profite des opportunités en silence mais on parle des dérives parce que c’est ça qui est spectaculaire » a laissé entendre Ibrahima Nour Edine Diagne.
Selon lui, les dérives sur internet sont encouragées par le système de ‘’ l’anonymat’’ qu’offre internet aux usagers.
C’est pourquoi il reste convaincu qu’il y’a des solutions techniques qui permettent de régler cette question.
Parmi ces solutions, il cite la carte d’identité numérique, l’adressage numérique personnalisée
Ismaila Madior Fall s’estime heureux de participera cet important rendez-vous pour mieux saisir les contours du processus de dématérialisation dans lequel son ministère s’est résolument engagé pour le bien des citoyens.
« Aujourd’hui toutes les ministères ont une déclinaison ministérielle dégagée par le plan Sénégal numérique 2025. Au niveau du ministère de la justice il y’a aujourd’hui un projet de dématérialisation du service publique de la justice que nous avons entreprise avec gainde 2000. Donc il est question de faire en sorte que la justice soit plus efficiente, plus accessible aux citoyens. Nous sommes aujourd’hui en train de dématérialiser les casiers judiciaires, au niveau de la justice commerciale pour permettre aux citoyens d’y accéder aux services publiques de l’Etat sans avoir besoin de se déplacer sur des kilomètres. »
Pour la sociologue Fatou Sarr Sow « l’internet n’est rien d’autre que le reflet de ce que nous sommes réellement. Donc ce sont les tares de nos sociétés en mutation qu’on est en train de retrouver sur internet avec toutes ces dérives auxquelles on assiste ».
Dans notre société comme dans les sociétés occidentales il y a une poignée d’élites et tout le monde veut ressembler à cette élite, a-t-elle expliqué
La censure n’est pas la solution à ce problème, estime-t-elle, plaidant plutôt pour une éducation des populations à l’autocensure collective.
Le cycle de conférences « les Mardis du Numérique » est une initiative portée par les acteurs du secteur en vue de favoriser des échanges approfondis entre les différentes parties prenantes pour une forte appropriation des enjeux de la stratégie Sénégal numérique.
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