Lentes ou pas, les procédures de passation des marchés n’ont pas empêché aux autorités contractantes d’absorber les crédits.
S’il y a une critique qui revient très souvent sur le système de passation des marchés au Sénégal, c’est la lenteur des procédures. Mais au regard des résultats du rapport d’audit 2015 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), ces doutes ne semblent pas avoir eu des impacts sur le niveau d’absorption des crédits. C’est du moins ce que semble dire le Directeur Général de l’ARMP, M. Saër Niang. «Les structures absorbent tous leurs crédits, mais elle n’arrêtent jamais de se plaindre. Mais tout est consommé. Il n’y a pas une structure qui n’a pas consommé plus de 50% de ses crédits. Aujourd’hui, le taux d’absorption est de 91% et il faut préciser que le budget a fortement augmenté », a-t-il assuré.
Mais ce qu’on note aussi dans ce présent rapport, c’est le niveau assez élevé des marchés passés par entente directe. Pour l’année 2015, ils ont représenté 20% des marchés, soit le seuil autorisé. Pour M. Niang, tant qu’on est en deçà des 20%, il n’y a pas péril en la demeure. «Il faut aussi préciser qu’entre 2008 et 2015 le Sénégal a fait d’énormes progrès. En 2008, on était à 23%, on est descendu jusqu’à 8% avant de remonter », a-t-il tempéré.
Par ailleurs, le rapport révèle que les marchés de fournitures représentent 44% des projets de marché en nombre et 21% en valeur contre 13% en nombre pour les marchés de travaux qui engendrent 74% des montants projetés. Quid des Demandes de Renseignements et de Prix (DRP) ? Le rapport montre qu’elle est la plus utilisée par les autorités contractantes. Elles représentent près de 71% des marchés à passer.
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