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“Le Marché sénégalais dit NON aux compagnies maghrébines…”

par Baye Dame Wade
5 août 2014
En Interviews

Mor Adj, Président de la FSSA

M. Mor Adj, Président de la Fédération Sénégalaise des Sociétés d’Assurances (FSSA), monte au créneau pour dénoncer la concurrence des compagnies marocaines, annoncée sur le marché sénégalais. Il se prononce également sur l’actualité du secteur, notamment sur la place du Sénégal dans le marché africain de l’assurance, les réformes en cours pour une meilleure gouvernance d’entreprise des compagnies, etc. 

Mor Adj, Président de la FSSA
Mor Adj, Président de la FSSA

Comment se présente l’exercice 2013 du marché de l’Assurance au Sénégal et pourquoi vous n’arrivez pas encore à atteindre le chiffre mythique de 100 milliards FCFA ? 

D’après les chiffres provisoires du marché publiés par la FSSA dès la fin du 1er trimestre, le seuil de 100 milliards ((Mds) de chiffre d’affaires est pratiquement atteint avec 99 Mds, en hausse de +7% par rapport à l’exercice précédent, qui avait été une année plombée par l’actualité politique. Ce seuil devrait être certainement dépassé dès 2014, avec la croissance économique prévue de 4,8%, liée au redémarrage des activités économiques et des grands travaux.

Pour 2013, les tendances lourdes du passé se confirment : d’abord, les ¾ du marché sont des affaires dommages, avec 74,5 Mds, tandis que les affaires vie comptent pour 24,5 Mds. Ensuite, les affaires vie pèsent 24 Mds, représentant un peu moins du ¼ du marché. Elles progressent beaucoup plus vite avec 13% que l’IARD qui n’évolue que de 5%. Les segments les plus dynamiques du marché, d’un exercice à l’autre, sont l’assurance décès individuelle en garantie des crédits (+56%), la retraite collective (+15%), le risque automobile obligatoire (+14%), la maladie (+21%). Parmi les branches en recul, relevons les assurances des nouveaux chantiers (-21%) et celles des marchandises importées (-14%).

Depuis la fin 2012, le Gabon s’est hissé au 3ème rang des marchés d’assurances devant le Sénégal, avec un CA de 99 milliards FCFA et cet écart s’est creusé davantage en 2013. Qu’est-ce qui, selon vous, justifie cette contre-performance des assureurs sénégalais ? 

Les terrains économiques du Gabon et du Sénégal sont très différents. D’un côté, vous avez un pays pétrolier, doté de richesses forestières et dans lequel l’Etat apporte un grand nombre de risques au secteur privé. De l’autre, vous avez un pays exportateur de main d’œuvre, de phosphates et dont les principaux secteurs sont les BTP et les télécommunications. De ce fait, la croissance au Gabon s’exprime à 2 chiffres tandis que la progressivité du Sénégal est jugée intéressante dès qu’elle approche les 5%.

La comparaison entre compagnies sénégalaises et celles du Cameroun, Gabon et Côte d’Ivoire notamment, montre qu’elles sont beaucoup plus concentrées et plus grosses. Pourquoi cette timidité de nos assureurs ? Ne faut-il pas aller vers des fusions ? Votre stratégie pour reconquérir votre place au niveau africain ?

A vrai dire, les entreprises, qui n’opèrent pas sur le même marché, ne sont pas, du tout, concurrentes dans la mesure où la territorialité des risques que chaque société est autorisée à souscrire empêche les souscriptions de risques locaux par des sociétés non agréées localement. De fait, les compagnies sont plus nombreuses au Sénégal car le marché comporte peu de risques de pointe. La pratique du «fronting», qui désigne la tradition de servir de boite aux lettres à des compagnies étrangères, grâce à des souscriptions sans prise de risque par des sociétés locales, est peu développée. Ailleurs, ces grosses sociétés sont parfois de simples comptes de transit des primes du pétrole ou d’autres risques de pointe.

Il faut rappeler que le Sénégal a compté, dans un passé lointain, +100 agences de sociétés étrangères qui ont disparu pour laisser la place à 3 ou 4 sociétés à capitaux étrangers et un groupe de mutuelles. Dans ce contexte, la politique de l’Etat a été de favoriser la création de sociétés de droit sénégalais qui ont  fonctionné dans une logique d’exploitation de niches de petits risques, excluant toute perspective de fusion. Les vagues suivantes de création de sociétés ont obéi à la même logique.

En réalité, le format du marché résulte d’une stratégie de conformation à la structure des risques par taille, nationalités, affinités et des incitations très peu directives données par la tutelle à la création de sociétés de droit national depuis 40 ans. La taille de l’économie environnante influence aussi la capacité et la rapidité de croissance de la société. Comparez donc les tailles des sociétés au Maroc, au Sénégal et en Gambie…

Ceci explique que les mesures successives d’augmentation du capital social requis pour le porter récemment, à un minimum d’un milliard, n’aient pas réussi, à une exception près, à provoquer des transferts de portefeuille ou des fusions volontaires parmi les compagnies existantes.

Quant à la place de l’assurance sénégalaise dans le paysage africain, elle n’est pas liée à la taille des sociétés, mais à la dimension des hommes qui, depuis des générations, à commencer par le premier Secrétaire Général africain de la CICA à Paris, le regretté Tanor Thiendella Fall, fait la grandeur de l’assurance de notre pays.

Il se susurre que votre marché pourrait enregistrer l’arrivée prochaine de grands groupes du Maghreb. Est-ce une opportunité ou un handicap pour le développement de l’assurance au Sénégal ? 

Dans ma réponse, j’exprime une préoccupation très forte du Marché. En énumérant les nationalités des sociétés du Marché par ordre d’arrivée historique, on constate que l’assurance sénégalaise, malgré sa petite taille relative, compte en son sein des opérateurs sénégalais, français, ivoiriens, dubaïote, camerounais et marocain. Notez que la doyenne des sociétés locales est la vénérable Mutuelle d’Assurances Agricoles (MAAS) qui existe depuis plus d’un demi-siècle…

Vous avez constaté que la plupart des derniers arrivés ont intégré le marché par une croissance externe de leur groupe étranger, par l’acquisition d’entreprises existant précédemment au Sénégal. Que ces opérations, autorisées, comme il se doit par le régulateur, se sont déroulées dans la discrétion des négociations commerciales, sans provoquer de vagues.

Le résultat de cette ouverture, libérale, même du temps du «socialisme», est le paysage actuel avec 22 ou 23 sociétés qui ont toutes un capital d’au moins un milliard, des fonds propres cumulés de +60 milliards, alors que le minimum requis de leur marge de solvabilité est d’à peine 13 milliards. Avec un chiffre d’affaires global de presque 100 milliards, la moyenne du marché est de 4 à 5 milliards par compagnie : le champion en termes de chiffres d’affaires pointe à presque 12 milliards.

On comprend que les autorités, publiques comme privées, du secteur puissent être réticentes à admettre de nouveaux acteurs. Qu’il s’agisse de promoteurs locaux ou de protagonistes porteurs de financements royaux ! Ces nouveaux venus n’apporteraient au marché que des mouvements de portefeuilles plus ou moins perturbateurs, comme nous le verrons plus loin…Car nous sommes au Sud du Sahara et notre ancien fleuron, Air Sénégal International, symbole d’une naïve coopération bilatérale non inégale, a été naufragé au profit d’un exploitant exclusivement marocain.

Dans le domaine des assurances, la création d’une filiale du plus grand groupe bancaire local va créer une concentration financière dangereuse pour la conduite autonome des orientations nationales ; et la concurrence créée serait doublement inégale, entre un holding royal actionnaire et le tissu des entreprises nationales sénégalaises.

Selon le business model qui a réussi au Maroc et en Tunisie, la banque servirait de moyen de distribuer l’assurance et d’en financer le paiement des primes à crédit et à taux zéro, par substitution dans le produit net bancaire de la commission d’assurance à l’intérêt. Des accords pourraient permettre à d’autres banques non désireuses d’avoir leurs propres filiales, de distribuer les contrats d’assurance de la filiale, comme Al Barid Bank l’a fait via ses 1800 agences au Maroc, en acceptant de commercialiser, en collaboration avec Wafa Assurance, le produit décès populaire «Rahma».

En 2013, le marché des assurances marocain a produit 1 568 milliards FCFA (1Dirham =58,561 FCFA). Wafa Assurance et Wafa Assistance ont réalisé 21,9% de ce marché, soit 343 Milliards FCFA, l’équivalent des marchés sénégalais et ivoiriens réunis !

Un tel mastodonte, à l’échelle du Sénégal, pompera progressivement le plus gros de la substance assurable dans diverses branches, grâce à la synergie des métiers, qui a produit au Maroc une efficacité des réseaux bancaires donnant à l’assurance 80% de son chiffre d’affaires. Nous allons vers la mort des réseaux traditionnels de distribution et même vers la mort des sociétés sénégalaises.

Sur le plan de l’emploi, les méthodes de distribution nouvelles de l’assurance utilisent une main d’œuvre limitée : le personnel de Wafa Assurance était, en 2012, de 507 agents, 172 courtiers et 202 agents et bureaux directs pour un chiffre d’affaires de +343 milliards.

En comparaison, pour une production de 91 milliards, les sociétés du Sénégal, en 2012, employaient +600 collaborateurs, auxquels s’ajoutent ceux des réseaux.

En réalité, cette bancassurance est un détournement de la vocation des banques à rester dans leur métier. Nous avons assisté, de façon plus triviale, sans le camouflage juridique actuel, à une opération analogue par nos institutions de micro-crédit, qui prélevaient des primes décès sur leurs clients. Malgré les injonctions du régulateur, il y a encore des résistances pour externaliser ce centre de profit.

Le régulateur des assurances dispose, lui aussi, d’instruments interdisant ce genre de mariage incestueux dans la finance : le Code CIMA prévoit qu’au-delà d’une participation de 20%, tout actionnaire doit être expressément agréé. Cette disposition vise à écarter les prises de contrôle indésirées et la situation générale du marché milite amplement contre l’arrivée des banques et autres institutions de micro-crédit.

La CIMA vient de prendre des mesures pour améliorer le règlement des sinistres. Pouvez-vous nous les décrire ? Quelles sont leurs répercussions sur la santé financière des sociétés sénégalaises ?

La CIMA, par l’adoption de l’Article 13 interdisant la délivrance de l’assurance à crédit, vient de mettre les compagnies en état de pouvoir régler promptement les sinistres. D’autres mesures imposent des délais de paiement, après accord du bénéficiaire sur le règlement proposé. Elles vont installer progressivement un nouvel esprit et devraient améliorer notablement l’image des assureurs dans le public. Paradoxalement, cette rapidité de règlement va entrainer une baisse de provisions de sinistres qui sont systématiquement chargées de 5%. Tandis que les résultats comptables de l’assureur s’améliorent, son épargne est moins importante, ainsi donc sa capacité de financement dans les sociétés dommages.

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