Même si les énergies sont disponibles, le manque d’infrastructures fait qu’elles ne sont pas convenablement distribuées.
Avec près de 500 mégawatts disponibles, le Sénégal n’arrive pourtant pas à une bonne couverture du monde rural en électricité. Selon le directeur général de la Société sénégalaise d’électricité (SENELEC), Mouhamadou Makhtar en 2012 le taux d’électrification était de 54% avec 25% en milieu rural et 90 à 95% en ville. «Donc, c’est dans l’urbain qu’on a la plus grande couverture, malheureusement. Cela fait partie des choses que nous devons corriger dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) pour résorber l’écart qu’il y a entre le monde urbain et le monde rural. Si nous avons une inégalité d’accès à l’énergie sur le territoire, c’est parce qu’aujourd’hui nous produisons assez d’énergie avec nos 600 mégawatts de disponible pour irriguer tout le Sénégal, mais nous n’avons, malheureusement, pas les autoroutes qui nous permettent d’amener cette énergie à l’intérieur du Sénégal », a-t-il déploré. Un déséquilibre que le Gouvernement est décidé à corriger. Selon M. Cissé, l’objectif du président Macky Sall, c’est de réussir l’électrification universelle du Sénégal en 2025. «Déjà, sur le monde rural, nous serons à 60% en 2017 (…) On est passé de 398 villages électrifiés ces dix dernières années à raison de 38 villages par année et aujourd’hui, l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) est presque à 2000 villages électrifiés. Parallèlement, il y a des investissements qui sont en cours pour relier Bakel, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor, mais également Linguère à Ndioum dans le cadre de la boucle du Ferlo pour tirer des lignes de moyenne tension qui permettront d’irriguer l’ensemble du Sénégal », a-t-il assuré.
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