« Beaucoup d’efforts ont certes été consentis pour améliorer les performances du secteur agricole mais, force est de constater que la contribution de l’agriculture dans la formation du PIB, qui est de l’ordre de 15 %, reste encore faible au regard des 70% de la population active qu’elle emploie », a-t-il déclaré, le mardi 5 décembre à Dakar, à l’ouverture d’un forum sur la gestion foncière.
Il a expliqué « qu’au-delà de la nécessité d’une ouverture vers l’agriculture intensive, il nous faut impérativement protéger les droits des communautés villageoises avec la promotion et la protection de l’exploitation familiale ».
D’où, selon lui, la mise en place du Projet Cadastre et Sécurisation foncière (PROCASEF). D’une durée de cinq (5) ans, ce projet est mené en partenariat avec la Banque Mondiale avec un financement de 80 millions de dollars.
En instaurant le Projet Cadastre et Sécurisation foncière (PROCASEF), a-t-il poursuivi, l’Etat du Sénégal a engagé un « vaste » chantier dans le cadre de sa gouvernance foncière.
« Le PROCASEF, en tant que cadre d’expérimentation des opérations foncières, avec des outils de sécurisation foncière sur toute l’étendue du territoire national, est en train de faire un important travail pour la mise en place d’un cadastre en milieu rural et d’un portail foncier de la sécurisation des assiettes foncières pour les agriculteurs et les populations », selon Mamadou Moustapha Bâ.
C’est dans cette dynamique que des investissements « substantiels » ont déjà été consentis pour le renforcement et la modernisation de l’infrastructure des données géospatiales, a-t-il ajouté, soulignant que cette avancée significative aura un impact certain sur la gestion foncière, mais également sur l’aménagement du territoire, la planification urbaine, la gestion des ressources naturelles, etc.
Apres avoir félicité la Plateforme Nationale de Dialogue sur la Gouvernance Foncière au Sénégal (PNGF), initiatrice du forum articulé sur le thème « le foncier, levier de souveraineté alimentaire », Mamadou Moustapha Bâ, est d’avis que « la sécurisation foncière au service de l’agriculteur et du paysan pour une souveraineté alimentaire est largement à la portée du Sénégal », ajoutant qu’au vu de la démarche multi acteurs adoptée, il reste convaincu que les objectifs seront largement atteints.
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