Cette rencontre vise à mobiliser en urgence les ressources nécessaires au financement de l’adaptation en Afrique, a-t-il dit dans un discours prononcé lors de la réunion sur le financement de l’adaptation pour l’Afrique, en marge de la 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU (COP28).
Le financement des projets verts auquel appelle le chef de l’Etat sénégalais, et qui, a-t-il dit, se fera avec le FMI, les pays partenaires et le Centre mondial pour l’adaptation, servira à « soutenir la mise en œuvre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique.
« S’il est pleinement mis en valeur, le potentiel de l’Afrique en ressources foncières et hydriques peut nourrir le continent et aider à nourrir le monde », selon le président Sall, soulignant que « l’enjeu, c’est surtout comment faire pour valoriser ce potentiel avec les technologies, le savoir-faire, les équipements et les intrants agricoles adaptés ».
A cet effet, il appelle à tenir compte des « besoins spécifiques » des jeunes et des femmes porteurs de projets, « sans les soumettre à des procédures et conditionnalités complexes et dissuasives ».
« L’Afrique ne demande pas une faveur particulière mais une approche juste et équitable de la lutte contre le réchauffement climatique », clame Macky Sall.
Continent le plus vulnérable au changement climatique, l’Afrique reste en retard sur le processus d’adaptation, parce que bénéficiant très peu des financements concessionnels et des investissements verts, malgré l’existence de mécanismes dédiés. En conséquence, les pays africains s’endettent pour financer leurs projets verts, ce qui constitue une double peine pour le continent qui pollue le moins.
« Nos pays ne doivent pas être condamnés à choisir entre le développement et la protection de l’environnement », assure-t-il, affirmant que « le bon choix, c’est se développer en protégeant l’environnement ».
Citant les derniers chiffres des Nations Unies, le président Sall déclare que les flux de financements publics internationaux de l’action climatique vers les pays en développement ont chuté de 15%, et plafonnent à 21 milliards en 2021.
« Il y a donc urgence à mobiliser les ressources annoncées selon des conditions et modalités diligentes et transparentes », a-t-il dit.
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