Mabousso Thiam est patron de l’ADEPEME depuis 2012. Ce juriste de formation n’est pas en terrain inconnu. Il est un des spécialistes du secteur privé les plus respectés du continent. Ancien de la BCEAO Mabousso a accumulé une grande expérience en tant que consultant au sein d’organisme comme la BAD, la Banque Mondiale ou encore l’USAID. C’est dans sa désormais légendaire tenue traditionnelle, qu’il a reçu avec empathie, générosité humilité une équipe de Réussir. Bien installé dans le petit salon d »un bureau (le sien) en Open Space ( tout le monde voit tout le monde travailler ), le Directeur Général de l’ADEPME n’a fui aucune question. Quels sont les freins au développement des PME ? Quel modèle d’entreprise pour le Sénégal ? Quelle politique pour stimuler la créativité ? Comment résorber le gap technologique ? Interview à déguster !
Reussirbusiness : Quelle est la différence entre la direction des PME et l’ADEPEME que vous dirigez ?
Mabousso Thiam: La direction des PME qui dépend du Ministère en charge des PME, définit la politique à suivre et l’ADEPEME est le bras armé qui exécute cette politique. Autrement dit, d’un Autrement dit, d’un coté, il y a la structure de réflexion, de conception des politiques publiques et, de l’autre, l’ADEPME qui met en œuvre. C’est une division du travail qui est très claire.
Reussirbusiness : A aucun moment, vous ADEPEME, n’intervenez dans les conceptions des politiques ?
Mabousso Thiam : Disons que ça marche dans les deux sens. La direction des PME a en charge la définition de la politique. Dans ce cadre, elle nous sollicite pour nous demander notre avis, notre opinion. Nous travaillons, échangeons et apportons notre contribution. Dans le même temps la direction des PME est membre du Conseil de surveillance de l’ADEPEME et elle suit donc régulièrement nos activités et cela marche très bien ainsi.
Reussirbusiness : Vous aviez trouvé l’ADEPEME dans un état catastrophique à votre nomination comme Directeur Général ? Qu’est-ce qui a été fait pour la remettre sur les rails ?
Mabousso Thiam : En 2012, l’ADEPEME était en état de cessation de paiement avec une dette fiscale, sociale, une dette aux fournisseurs et une dette bancaire qui dépassait les 800 millions de FCFA. Aujourd’hui cette dette a été réduite de moitié et les efforts sont poursuivis pour l’alléger progressivement. L’autre chose qu’il a fallu faire malheureusement, c’était de remercier une grosse partie du personnel parce que sur les 391 Millions qui constituaient notre budget, 389 Millions représentaient la masse salariale. Ce qui était tout simplement intenable car la fonction d’une agence comme l’ADEPEME, ce n’est pas de payer des salaires, mais plutôt d’appuyer les entreprises. Autre chose qui a été faite, quand je suis arrivé, j’ai constaté que l’agence n’avait pas de métier se contentant de faire du saupoudrage sans aucun impact sur l’économie nationale. Il a fallu l’inventer totalement en prenant un certain nombre d’initiatives fortes qui ont consisté à mettre en place des services non financiers qui soient appréciés des PME qu’il s’agisse des outils pour améliorer la gestion de l’entreprise, mettre en place des mécanismes pour gérer le gap technologique, l’accès aux marchés, le développement de nouveaux produits ou encore pour améliorer l’accès des PME aux financements. La quatrième chose qui a été faite c’est la restauration de sa gouvernance parce que nous étions dans un système où, la création de l’ADEPME, ses comptes n’avaient jamais été certifiés par un Commissaire aux comptes et le Conseil de surveillance ne se réunissait plus depuis 4 ans. L’ADEPME était en quelque sorte tel un bateau ivre, livré à lui-même et allant un peu dans toutes les directions. Depuis l’année dernière, le Conseil de Surveillance se réunit 4 fois par an et les comptes de l’agence ont été audités et certifiés. Enfin, L’ADMPE souffrait d’un isolement total faute d’inspirer de la confiance. Elle était isolée des PME qui ne comptaient pas sur elle et était isolée de l’Etat qui ne l’appuyait pas. Elle était très loin des organisations professionnelles et était très loin de partenaires techniques et financiers. Il a fallu reconstruire tout cela pour que l’agence devienne une entité plus acceptable. Enfin en termes de gestion, nous avons pu en trois ans, plus que doubler le budget de l’agence. Nous avons pu installer un système d’information original et performant. Ainsi, de la banlieue dakaroise au coin le plus reculé du Sénégal, nous offrons une qualité de service reconnue et appréciée. L’agence aujourd’hui s’est équipée en bureautique, en voitures et en moyens d’actions. Le plus important dans tout ça, c’est que, petit à petit, méthodiquement, nous avons transformé l’agence qui était une structure budgétivore en une agence d’exécution qui a pu capter un certain nombre de ressources qui sont entrain d’être utilisées avec la confiance de partenaires comme la BAD, l’Agence Française de Développement, la Banque Mondiale…
En 2016, nous allons gérer pour le compte du gouvernement sénégalais un projet de la Banque Mondiale qui s’élève à 7, 5 Milliards de FCFA. L’ADEPME d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle de 2012, elle compte désormais dans le dispositif d’appui de notre pays, c’est une institution respectée, elle performe et, en ce qui concerne sa gestion, elle fait référence.
« Une fois que l’ADEMPE valide votre business plan, cela facilite pour le porteur de projet les démarches vers les institutions d comme la BNDE, le FONGIP ou le FONSIS »
Reussirbusiness : Alors, Je suis porteur de projet pourquoi dois-je venir voir l’ADEPEME ?
Mabousso Thiam : Pour plusieurs raisons. La première c’est qu’on a dans tous les metiers une somme d’informations que l’on peut mettre à votre disposition qui va vous permettre de mieux cerner l’ensemble des contours de votre projet. Au stade de la réflexion et de la conception, il importe qu’aucun élément aucun élément ne puisse être oublié. Cela va de la formation au business plan en passant par l’étude de marché. La deuxième bonne raison, c’est d’inscrire votre projet, dès le début, dans les bonnes pratiques de gestion. Sachant qu’il n’y pas une façon africaine ou une façon européenne de bien gérer son entreprise. Il y a juste de bonnes et de mauvaises pratiques et il importe que les choses soient faites de façon à optimiser les chances de succès et de limiter les risques négatifs. La troisième chose, c’est qu’une fois l’ADEMPE valide votre business plan, cela facilite pour le porteur de projet les démarches vers les institutions de financements comme la BNDE, cela facilite aussi l’octroi d’une garantie au moins partielle via le FONGIP et cela facilite enfin son inscription aux ressources de capital risque via le FONSIS. Il s’agit de permettre à l’entrepreneur de minimiser au maximum les risques. Enfin lorsque le projet démarre, l’ADEMPE ne s’arrête pas de vous accompagner, nous mettons en place un système de veille et d’alerte pour voir si le plan originel est bien suivi et bien appliqué. Lorsque nous constatons des déviances ou des manquements, nous agissons très rapidement pour rectifier ce qui doit l’être au lieu d’attendre que la situation ne soit plus gérable. L’ADEMPE agit avant tout dans la prévention, la construction et le suivi.
Réussirbusiness : Combien d’entreprises accompagne l’ADEPEME chaque année ?
Mabousso Thiam : Chaque année l’ADEPME accompagne 3500 entreprises. Pour le budget qu’on a, c’est une prouesse. Nous sommes très sollicités mais nous avons en plus d’un système d’information entièrement digitalisé, des équipes extrêmement compétentes qui traitent les dossiers de manière rapide, professionnelle et rigoureuse. Je peux même vous annoncer que nous terminerons cette année 2015 en ayant traité plus de 95 % des dossiers pour lesquels nous avons été sollicités, c’est un résultat très encourageant et qui en dire long sur l’expertise de l’équipe de l’ADEPME.
Réussirbusiness : Un nos problèmes au Sénégal reste le Gap technologique. Comment faire pour le résorber ?
Mabousso Thiam : Même les gens qui ont de bonnes idées n’accèdent pas à des équipements leur permettant de transformer et d’emballer de façon professionnelle les produits. Le gap technologique est une contrainte encore plus importante que les problèmes de financements. Vous savez, face à un gap technologique, on s’adresse traditionnellement toujours à l’Europe ou aux USA, alors que souvent cette technologie proposée au nord n’est pas adaptée, surtout pour les PME. Elle est souvent trop grosse, trop chère et trop sophistiquée. A l’ADEPME, on a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’innover. Ainsi, on s’est rapproché de l’Inde et on a mis en place un mécanisme qui fait qu’aujourd’hui l’ADEMPE peut aller chercher toutes les technologies dont les PME ont besoin, toutes sans exception Une technologie simple, viable, solide et qui coute 50 voire 70% moins cher que le même équipement s’il avait été acheté en Europe. Nous partons du principe, en ce qui concerne le financement de l’entreprise, que l’on doit tout faire pour réduire le coût de l’investissement. A Dakar, précisément à Liberté 6, nous avons monté un Centre de Démonstration – qui est bien plus qu’un incubateur – où il ya une quarantaine d’équipements installés et qui donnent un exemple de ce qui peut être fait en terme de transformation. Cette transformation concerne les fruits, les légumes, les produits halieutiques, l’agro alimentaire bien évidemment. Mais cela concerne tout ce qui est BTP, quincaillerie et tout ce qui peut être fabriqué au Sénégal. L’idée est qu’il faut que l’on restaure la culture de la production dans un pays qui a pris l’habitude de tout importer même ce qui peut être produit localement à des conditions parfaitement compétitives. Restaurer la culture de la production, c’est rendre accessible les process à nos compatriotes. La PME ou la PMI est la structure qui crée le plus d’emplois et l’objectif est de développer les technologies qui, pour certaines d’entre elles, peuvent tenir dans un petit garage.
« Il faut que les gens comprennent qu’une industrie, ce n’est pas forcement des investissements à coup de Milliards. »
Reussirbusiness : Vers quel type de structure doit-on aller ? PME, TPE ?
Il n’y a pas de règle. J’invite les gens que ça intéresse à se rendre au Centre de Démonstration. Aujourd’hui on peut créer des entreprises qui feront des millions de chiffre d’affaires avec moins d’1 Million de FCFA d’investissement et c’est à la portée de nombre de nos compatriotes ! Il faut que les gens se sortent de la tête que quand on parle d’industrie, ce n’est pas forcement des investissements à coup de Milliards. Certes, il y’a les grosses industries, mais si on veut au Sénégal créer des emplois et valoriser la production nationale, on doit aller vers les petites unités. Cela a été fait ailleurs avec succès, il n’y a pas de raison que le Sénégal ne le fasse pas et je ne connais pas d’autre voie pour créer des milliers d’emplois, valoriser la production nationale, le potentiel exceptionnel de la recherche/développement accumulée au sein de ces bijoux que constituent l’ITA, l’ISRA…
Peut-on accepter que le Sénégal perde 50% de sa production de mangue et ensuite importer des jus de mangue de pays où il n’y a pas de mangue ?
Reussirbusiness : Mais vers quel modèle de PME allons-nous ? Indien ? Chinois, allemand ?
Mabousso Thiam : Ce qui est important c’est de trouver un modèle sénégalais. Parce que les réponses à nos préoccupations de développement sont sénégalaises et africaines. On ne va pas les trouver à l’étranger. Et le modèle sénégalais consiste à dire qu’on a une balance commerciale qui est beaucoup trop déficitaire et il faut que l’on cesse d’importer ce qu’on est capable de produire à des conditions compétitives. C’est la raison pour laquelle on met des mécanismes qui permettent à ces entreprises qui veulent se créer et faire de la transformation, d’avoir des équipements qui leur soient accessibles. Le modèle sénégalais est de mettre en place de petites unités qui créent beaucoup d’emplois. Une fois qu’on dit cela, on n’a pas réglé le problème parce qu’une des conséquences de notre propension à tout importer est que nos compatriotes ont souvent perdu le sens de la créativité, le sens de l’innovation. Chacun fait la même chose que le voisin. Le cas des télécentres est là pour nous le rappeler. Les premiers à avoir monté des télécentres ont gagné de l’argent, tout le monde est parti faire la même chose. Résultat : banqueroute collective. Alors que le potentiel de création dans notre économie est considérable. Quelques exemples simples : Peut-on accepter que le Sénégal perde 50% de sa production de mangue et ensuite importer des jus de mangue de pays où il n’y a pas de mangues ? Peut-on accepter que le Sénégal produise 500 mille tonnes de sel et importe tout son sel fin ? Peut-on accepter que le Sénégal importe des clous ? Peut-on accepter que le Sénégal ne soit pas capable de produire des brouettes ? Peut-on accepter que le Sénégal ne produise pas des chemises, des ceintures ? Je peux multiplier les exemples à l’infini…
« L’important est de trouver un modèle sénégalais »
Reussirbusiness : Le diagnostic est fort intéressant mais que faire pour remédier à cela ?
Mabousso Thiam : A l’ADEPME, nous allons organiser, dès le début de l’année 2016, un ambitieux concours de Business Plan financé par le Gouvernement sénégalais sur ressources de la Banque Mondiale. L’idée est de faire en sorte que les lauréats reçoivent des prix représentant un tiers de leur investissement et les deux tiers vont être cherchés dans le secteur bancaire. L’objectif est de tirer le secteur privé vers le haut en misant sur la recherche, l’innovation et la créativité. Il va concerner les projets innovants et l’extension des activités d’une entreprise. On est là dans des réponses concrètes à des préoccupations concrètes.
Reussirbusiness : Le concours de Business plan a été annoncé, mais c’est pour quand concrètement pour reprendre votre expression?
Mabousso Thiam : Dès le premier trimestre de l’année 2016, le concours va être lancé. Dans ses grandes lignes, il a été entièrement validé par le Chef de l’Etat qui va présider lui-même le lancement. C’est un concours qui va concerner tout le territoire national et nos compatriotes de la diaspora. J’ajoute que ce n’est pas un concours de 10 ou 20 millions, on est entrain de parler de concours qui va avoisiner, dans un premier temps 2,5 milliards. Avec la possibilité de doubler les ressources si les résultats sont tangibles. Ce sont des ressources extrêmement importantes qu’il va falloir utiliser de façon efficiente, en évitant le saupoudrage et de manière à permettre à tout lauréat sélectionné pour la qualité de son projet de pouvoir le financer intégralement. C’est donc du concréto-concret !
« L’ADEPME va organiser un grand concours de Business Plan dont les lauréats pourront financer leur création d’entreprise »
Reussirbusiness : 2, 5 Milliards de FCFA entièrement repartis aux lauréats ?
Mabousso Thiam : Tout à fait ! L’innovation n’est pas une question de moyens mais de matière grise. Concrètement, si votre projet coûte 45 Millions que vous n’avez pas, mais qui est jugé innovant, le concours contribuera à hauteur de 15 Millions. Comme les banques seront dans le comité scientifique implicitement, elles accepteront de financer le reliquat de 30 millions, une avancée considérable. C’est donc quelque chose de substantiel dont on attend beaucoup en termes de création de PME dans la banlieue, dans toutes les périphéries et dans tout le pays. Il y a quelques semaines, j’étais en Casamance et sur place vous vous rendez compte du potentiel extraordinaire qu’offre cette région. Mais il faut savoir mettre les choses bout à bout pour permettre à ses entreprises de tourner, de produire, d’être rentables et de pouvoir recruter afin de diminuer le chômage et créer les conditions d’une économie dynamique. Si on arrive à cela, j’ai la faiblesse de penser que les tensions, les crises que cette magnifique région a connues ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Et cela est valable partout au Sénégal.
Reussirbusiness : Vous parlez beaucoup de maillage du territoire…
Mabousso Thiam : L’objectif de l’ADEPME en termes de promotion des PME est de créer une économie populaire. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le tour du Sénégal pour dénicher toutes les opportunités qu’offre chaque coin et recoin du pays, parce que si l’on continue de concentrer toutes les activités à Dakar, les populations rurales, leurs forces vives continueront de venir s’agglomérer dans une capitale déjà invivable. Nous avons commencé un travail sur le patrimoine qui doit aller à la labellisation. Autrement dit, le cuir de Ngaye Mekhé doit nous parler, le Yëtt de Joal, la carpe de Saint-Louis, la noix d’acajou de Sokone, le Madd et Ditaxx de la Casamance, tout ceci doit nous dire quelque chose. Mais également, le travail qui doit être fait dans les zones minières dans le Sénégal Oriental. Je vous donne une illustration : La région du fleuve c’est le riz, mais c’est aussi la patate douce qui se trouve être la meilleure matière première possibles pour faire des biscuits. Comme nous ne le faisons pas et préférons importer nos biscuits de France ou de Turquie, la production de patate douce va en Mauritanie qui la transforme … en biscuit et nous la revend. Il y a des limites à l’indécence sur le plan économique. Non pas qu’il s’agisse de nous replier sur nous mêmes mais bien de prendre avantage des ressources dont Dieu nous a pourvues. Et nous n’en manquons pas, de beaucoup s’en faut !
Reussirbusiness : Où est-ce cela bloque ?
Mabousso Thiam : C’est une accumulation de facteurs dont les origines remontent à la colonisation. Il faut dire qu’en 1960, on ne connaissait pas ou très peu de sénégalais riches. A l’époque, on a formé davantage de professeurs, de docteurs, de magistrats et d’administrateurs civils. Les questions d’argent étaient reléguées au second plan pour beaucoup de nos compatriotes. L’argent n’était pas une préoccupation majeure des populations. Voilà une première explication d’ordre sociologique et historique. Ensuite, le deuxième facteur, notre pays étant dans un système qui nous permet d’importer sans limites à savoir la zone franc, nos compatriotes ont perdu, à force, leurs capacités de création et de production. Il suffit d’aller dans des pays africains de tradition différente pour le constater. C’est ce qu’on essaye de changer en mettant en place des outils qui vont nous permettre de restaurer cette capacité de production. On travaille donc sur les outils et sur les mentalités d’où le concours de business plan pour raviver cet esprit créatif.
Le troisième facteur c’est que le développement de la PME demande du temps et de la ressource. Deux choses dont nos pays sous développés manquent. Les maigres ressources sont allouées prioritairement à l’éducation à la santé, à l’énergie, à la nourriture ce qui est parfaitement compréhensible. Mais les politiques de promotion des PME ont besoin de temps, de ressources et de continuité. Nous nous inscrivons dans cette dynamique. En 2012, l’agence avait moins de 400 Millions de FCFA de budget, aujourd’hui il a doublé et en 2016, on gérera un montant supérieur à 8 Milliards de FCFA. Une sorte de prime à la bonne gestion.
Reussirbusiness : Dakar ville créative, c’est-à-dire accompagner les artistes de la capitale doit vous parler ?
Mabousso Thiam : Bien évidemment, l’industrie culturelle est un segment important et la PME peut- être agricole, financière, dans le bâtiment et elle peut-être culturelle. Il y a déjà beaucoup d’entreprises culturelles avec lesquelles nous travaillons. Le Sénégal est un pays de patrimoine et on ne peut pas le mettre en valeur sans industries culturelles. Par exemple, nous travaillons sur une nouvelle approche du tourisme qui au lieu de se focaliser sur le balnéaire et le soleil, développe une approche sur le patrimoine et la culture qu’on a tendance à sous-estimer, alors qu’ils sont juste fabuleux.
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