Dans le cadre de son engagement citoyen, le groupe pharmaceutique Novartis investira plus de 100 millions de dollars afin de faire progresser la recherche et le développement de nouveaux antipaludiques au cours des cinq prochaines années. Il compte également élargir l’accès aux antipaludiques pédiatriques et la mise en œuvre de programmes de renforcement des systèmes de santé dans 4 pays subsahariens ainsi qu’un programme de développement de capacités destinés à contribuer pour atteindre l’objectif de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de réduire la mortalité infantile liée au paludisme d’au moins 90% d’ici à 2030. L’annonce a été faite parallèlement à la 7e Initiative multilatérale sur le paludisme (MIM) et le sommet sur le paludisme de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM). Ce nouvel engagement est fait en même temps que la publication des résultats d’une nouvelle étude (Malaria Futures for Africa, MalaFA) conduite dans 14 pays d’Afrique subsaharienne, en plus du lancement de la nouvelle étude africaine avec Elimination 8 et le programme KEMRI-Wellcome Trust sur la progression et les défis à relever en vue d’atteindre les objectifs d’élimination du paludisme en 2030. Novartis compte mettre aussi en place une stratégie de prix équitables basés sur les conditions socio-économiques de différents segments de population pour permettre aux patients des pays où le paludisme est endémique de financer ces nouveaux traitements une fois qu’ils seront disponibles.
Selon Vas Narasimhan, CEO de Novartis : «La résistance aux traitements représente la plus grande menace pour les progrès incroyables qui ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme au cours des 20 dernières années. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre; c’est pourquoi nous nous engageons à faire progresser la recherche et le développement de nouvelles générations de traitements. Nous devons également faire en sorte que notre innovation atteigne ceux qui en ont le plus besoin, même ceux qui se trouvent dans les endroits les plus reculés».
L’investissement inclut également l’utilisation de nouvelles technologiques destinées à identifier les zones où l’impact du paludisme est plus grand. Ces informations pourraient ensuite être utilisées pour promouvoir le renforcement des aptitudes et capacités afin d’établir de futurs sites d’essais cliniques visant à évaluer les médicaments dans les populations où ils sont le plus nécessaires. «Nous prévoyons de le faire en consultation avec nos partenaires de développement et de financement et d’autres parties prenantes» poursuit-il
En effet depuis deux décennies, Novartis s’est engagé dans le combat contre le paludisme. La première ACT à dose fixe a été lancé en 1999 et la première ACT pédiatrique dispersible, développée en partenariat avec Médicine for Malaria Venture (MMV), en 2009. Jusqu’à maintenant l’entreprise, en collaboration avec ses partenaires, a fourni plus de 850 millions de traitements, dont 350 millions de traitements pédiatriques, à prix coûtant, aux pays où la maladie est endémique. Selon le Rapport sur le paludisme dans le monde 2017, 216 millions de cas de paludisme ont été recensés en 2016, contre 211 millions en 2015.
Discussion à ce sujet post