Pour sa 3ème rencontre biannuelle, le partenariat de lutte contre les aflatoxines en Afrique(PACA), un programme de la commission de l’Union Africaine(UA) va tenu une réunion de trois jours (du 02 au 04 octobre) à Dakar afin de renforcer les approches menées par les pays pour une réduction durable des aflatoxines en Afrique, qui est d’ailleurs le thème de cette année.
Les aflatoxines sont en effet des substances toxines et cancérigènes produites par des champignons qui contaminent souvent un nombre important d’aliments de base et de cultures de rente en Afrique. Ces substances sont indestructibles par la transformation des aliments. C’est pourquoi, la rencontre de cette année va permettre à la plateforme de partenariat de PACA de se pencher sur les résultats et les défis du processus de planification nationale mis en œuvre dans les six pays pilotes dont le Sénégal fait partie, sur les moyens pratiques d’étendre cette approche aux autres pays africains et de poursuivre les progrès jusqu’ici enregistrés.
« La sécurité sanitaire des aliments embrasse pourtant chaque dimension de l’entreprise de développement engagée sur le continent. Les défis qui s’y rapportent ont de graves répercussions sur l’état sanitaire de nos citoyens et leur productivité, en même temps qu’ils font peser un énorme fardeau sur les services de santé publique. Ils constituent une entrave au commerce intra-africain et menacent la compétitivité de nos produits agricoles sur le marché mondial. Ils entrainent des pertes post-récolte significatives, réduisant ainsi disponibilité de la nourriture » s’est exprimé le président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamad. Suivant Mr Muhammad, la sécurité sanitaire des aliments apparait comme un élément essentiel de la stratégie visant à matérialiser les aspirations de l’agenda 2063.
« Selon la FAO, 25% des cultures vivrières à travers le monde sont touchés par la contamination de l’aflatoxine. Ce sont des carcinogènes notoires nuisibles à la santé humaine et animal et sont souvent à l’origine du retard de croissance précoce et de l’immunodéficience. Au plan économique, les aflatoxine constituent un frein à l’expansion du commerce internationale mais également à l’établissement de lien entre agriculteurs et les marchés en particulier les marchés internationales »a déclaré le premier ministre Boun Abdallah Dione, à l’ouverture de la cession. Ainsi, le gouvernement sénégalais s’est engagé à financer un plan national de lutte contre les aflatoxines à hauteur de 2,1 milliards à partir de 2019. De plus l’institut international d’agriculture tropicale et l’université d’Arizona en collaboration avec la direction de la protection des végétaux du Sénégal ont développé un produit dénommé Aflacé SN 01. Il est également prévu la construction d’une unité de production de ce produit au Sénégal à un prix abordable pour tous les producteurs d’arachide et de maïs, selon le premier ministre.
Financement climatique : Les pays en développement récusent des centaines de milliards de dollars proposés par an
Ce financement est certes une avancée par rapport aux discussions précédentes. Mais, il est jugé largement insuffisant par les délégués...
Lire plus
Discussion à ce sujet post