Les Nations Unies, la Banque Mondiale, la Croix Rouge Internationale, Google, Amazon et Microsoft unissent leurs forces autour d’un programme commun pour lutter contre la faim
Trois organisations internationales majeures et trois géants américains du Web lancent un programme de lutte contre la famine. Il s’agit des Nations Unies, de la banque Mondiale, de la Croix Rouge Internationale, de Google, d’Amazon, et Microsoft ont uni leurs forces pour développer le premier mécanisme global dédié à la prévention des famines. «Le FAM aidera à anticiper les famines et les périodes d’insécurité alimentaires, avant même que ces événements surviennent. La prévention des crises sauve des vies. Avec FAM nous renouvelons notre engagement visant à une tolérance zéro envers les famines», a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, dans le journal Le Figaro, cité par le site d’informations générales lemondeadakar.com.
Usage de l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique
Selon le président de Microsoft, Brad Smith, des outils comme l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique seront utilisés pour ce programme. Le FAM va promouvoir les investissements destinés à éradiquer à la racine les causes des famines dès les premiers signaux d’alertes. Tout repose donc sur la capacité des grandes organisations à traquer les signaux avancés sur les risques alimentaires. «L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique (machine learning) sont des outils très prometteurs dans le domaine de la détection des signes avant-coureurs de famine et de pénuries alimentaires. Il peut s’agir de mauvaises récoltes, de sécheresses, de catastrophes naturelles, de conflits», a suggéré Brad Smith, le président de Microsoft. Pour Teresa Carlson, vice-présidente Secteur Public pour Amazon Web Services, la division cloud d’Amazon: «les partenariats public-privé de ce type nous permettent d’apporter collectivement des technologies de pointe aux principales organisations humanitaires».
Au cours des dix dernières années, la Banque Mondiale a investi 3 milliards de dollars dans des programmes dédiés à la sécurité alimentaire. En 2017, plus de 20 millions de personnes au Nigéria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yemen ont été confrontées à des situations de famines «résultant de la conjonction de plusieurs facteurs aggravants: conflit, pauvreté, changement climatique et hausse des prix des produits alimentaires». Aujourd’hui, plus de 124 millions de personnes vivent dans des zones nécessitant une intervention humanitaire d’urgence pour leur survie. En anticipant très en amont les causes des famines, le FAM espère réduire d’un tiers le coût des interventions humanitaires, tout en sauvant davantage de vies.
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