L’initiative, indique-t-on, s’inscrit en droite ligne avec la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (2016-2026), et également dans la mise en œuvre du Plan d’actions des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
L’objectif est de sensibiliser d’une part les femmes journalistes sur les tendances mondiales en matière de menaces en ligne et hors ligne contre elles, et d’autre part d’outiller les femmes journalistes de connaissances et compétences pour faire face aux dites menaces y compris les VGB dans le milieu professionnel.
Pendant cet atelier qui se poursuit jusqu’au jeudi 12 mars 2020, trois problématiques récurrentes sont à l’ordre du jour à savoir ‘’la sécurité des femmes journalistes au Sénégal’’, ‘’le harcèlement sexuel et la sécurité au lieu du travail’’ ainsi que ‘’les mécanismes de protections des femmes contre les VBG’’.
Venu procéder la cérémonie d’ouverture, le Conseiller régional pour la communication et l’information de l’UNESCO Dakar, M. Michel KENMOE a rappelé les catégories d’attaques que subissent les femmes journalistes en se basant sur la récente publication de l’UNESCO concernant l’intensification des attaques contre les journalistes. Il y a « le déni ou la restriction d’accès, l’invasion de la vie privée et le harcèlement ou attaque. Ce qu’il y a de spécifique sur ces attaques contre les femmes journalistes, c’est qu’elles sont très souvent sexualisées. Fondé non pas sur le contenu de leur travail mais sur leur trait physique, leur milieu culturel ou leur vie privée et reflète le chemin plus large de discrimination à l’égard des femmes et des filles dans la société ».
Poursuivant son plaidoyer, M. KENMOE a souligné que chaque fois qu’un journaliste est assassiné, s’autocensure, se sente obliger d’abandonner l’investigation d’un sujet d’intérêt public pour de raisons de sécurité liées à l’exercice de sa profession, c’est la liberté d’expression, le droit à l’information, la bonne gouvernance, la démocratie qui en pâtissent.
« Lorsque les attaques sont dirigées vers des journalistes parce qu’elles sont femmes, nous ne devons jamais perdre de vue que ce sont les droits de la femme qui sont bafoués. Mais plus encore, c’est notre vivre ensemble dans un contexte d’égalité et d’équité des genres qui est ainsi fragilisé » conclu M. KENMOE qui n’a pas manqué d’inviter « à défendre la sécurité des journalistes pour notre droit à l’information vérifiée et crédible ». Et à « défendre la sécurité des femmes journalistes pour l’égalité de genre dans les médias ».
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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