Un tour au marché de Castors, dans les environs de l’Avenue Bourguiba en ce lundi 11 mars, a permis de constater l’afflux réguliers de camionnettes lourdement chargés de sacs d’oignons. A vue d’œil, des dizaines de sacs de cette denrée sont empilés aux devantures des magasins ou entassés sur les tables des vendeurs.
« Actuellement le marché est approvisionné en oignon local mais pas en grande quantité. L’essentiel de la production vient du Nord du pays. Toutefois, l’oignon de bonne qualité comme celui cultivé à Gandiol, n’est pas encore disponible sur le marché, ce qui fait que les clients se rabattent toujours vers l’ognon importé qui est très rare présentement », explique Seydina Alioune, commerçant grossiste au marché Castor de Dakar.
Côté prix, ce jeune commerçant grossiste nous explique que du fait de la rareté de l’oignon importé, le prix est en hausse. « Nous les achetons en gros, très couteux, donc nous ne pouvons que les revendre un peu chers pour s’en sortir. Ce qui fait qu’actuellement le prix de l’oignon importé est à 500 FCFA le Kg » a-t-il déclaré.
Même constat chez les vendeurs détaillants du marché, sauf qu’ici l’on mise surtout sur les différentes variétés d’oignons, pour mieux appâter les clients.
Faisant un tour dans le coin des légumes du marché, sur les pas de Vieux Kane, commerçant et gérant des lieux, qui nous montre les différents variétés d’oignons disponibles, à savoir l’oignon du Gandiol, du Fouta et du Cap vert. Les appellations renvoient aux zones de culture de cette denrée.
Pour expliquer la récente pénurie d’oignon constatée dernièrement sur le marché, le Vieux Kane détaille : « Pendant cette période, nous voyons sur les marchés, différents types d’oignons locaux ainsi que celui importé. Nous savons aussi que l’oignon importé est de meilleure qualité c’est pourquoi les consommateurs le préfère à l’oignon local quel que soit le prix. Alors pour permettre aux producteurs locaux d’écouler leurs stocks, l’État décide annuellement, pour un délai de six mois, de geler l’importation de l’oignon importé pour céder la place à l’oignon local ».
Se félicitant de cette mesure, le vieux Kane souligne que cela favorise surtout un facile écoulement de l’oignon local produit dans le Nord du pays, qui dit-on, « pourrit très vite ».
« L’oignon du Fouta pourrit très vite et sa durée de conservation ne peut dépasser deux mois et c’est pourquoi il est vendu actuellement à 350 FCFA le Kg, alors que les autres oignons locaux se vendent à 500 FCFA ou 600 le Kg, de même que l’oignon importé ».
Par Tabaski Thiam Djiagaly (stagiaire)
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