Au Sénégal les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) représentent 5,1% du PIB national en 2017 et plus de 300 Petites et Moyennes Entreprises. L’innovation est au cœur de ce secteur qui est un des segments les plus dynamiques et productifs de la vie économique. Le challenge aujourd’hui pour le gouvernement est de faire du numérique le levier du développement économique à travers la promotion des incubateurs d’entreprise et l’accompagnement des start-ups. Le résultat attendu est de faire émerger des pôles de développement basé sur le savoir.
Au Sénégal, le secteur des TIC a généré un revenu de 636,3 milliards FCFA pour les caisses de l’Etat en 2017, selon le rapport de «Situation économique et financière en 2017 et perspectives en 2018 », publié par la Direction de la prévision et des études économiques du Ministère sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan.
Les TIC sont également placés « au cœur du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour améliorer l’accès à l’enseignement supérieur et l’efficacité du système », selon Mr Malick Sow Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
C’est la raison pour laquelle le Sénégal a débuté dès 2014, l’intensification du développement du numérique, facilitée par l’existence d’un réseau administratif en fibre optique qui couvre l’essentiel du territoire. Résultat : l’interconnexion de toutes les universités publiques est réalisée et le pays a pu mettre en place les « Universités virtuelles du Sénégal (UVS) avec un réseau de cinquante espaces numériques ouverts (ENO) à l’horizon 2022. Avec un ENO au moins dans chacun des 45 départements du Sénégal et 21 qui sont en cours de construction », a fait savoir le Professeur Amadou Thierno Gaye, Directeur Général de la Recherche et de l’Innovation.
En effet selon la feuille de route décennale 2013-2022, de l’enseignement supérieur, de la recherche, de la science, de la technologie et de l’innovation ; il est aujourd’hui nécessaire pour les établissements d’enseignement supérieur de créer des incubateurs et des centres d’innovation. Objectifs : accompagner les jeunes porteurs de projets à innover, entreprendre, être formé et avoir des financements.
L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis fait partie de ces établissements d’enseignement supérieur qui dispose d’incubateurs. Selon sa Coordonnatrice, Fatoumata Sow Ndongo « l’incubation est nécessaire pour les jeunes étudiants dans la mesure où cela leur permet de renforcer leur capacité en entrepreneuriat et cela permet également de valoriser les résultats de la recherche ». L’incubateur multisectoriel de l’UGB a déjà eu à former des porteurs de projets qui ont été primés aussi bien au niveau local qu’international. C’est le cas notamment de la start-up SanarSoft qui propose sur le marché des solutions informatiques complètes, performantes et simples d’utilisation.
Avec une croissance économique prévue à 7% en 2018 et l’émergence d’une classe moyenne connectée, consommatrice de contenus et une offre attractive dans l’enseignement supérieur le Sénégal offre actuellement de nombreuses perspectives et opportunités dans le secteur des TIC.
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