150 Milliards, c’est le montant du Sukuk al-Ijara que la Côte d’Ivoire a lancé sur le marché financier avec comme arrangeur principal la Société islamique pour le développement du secteur privé, une branche de la BID.
Commencé en 2015, la Côte d’Ivoire va finaliser en ce début d’année 2016, l’émission d’un Sukuk al-Ijara d’une valeur de 244 millions USD, soit 150 milliards de Francs CFA. L’arrangeur principal de cette transaction est la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé( ICD), une branche de la Banque de développement islamique basée à Jeddah. Cette transaction historique a déjà reçu deux récompenses, à savoir le « Sukuk Deal of the Year (2015) » et l’« Africa deal of the year (2015) », qui sont présentées par l’« Islamic Finance News (IFN) ». La Sukuk traduit les belles perspectives économiques de la Côte d’Ivoire qui a annoncé un taux de croissance économique de près de 9%, soit la plus importante dans la sous-région. Cette émission a attiré les acheteurs du Moyen-Orient ainsi que d’Afrique du Nord. Au niveau régional, 56 % du sukuk a été attribué à l’Afrique de l’Ouest, et 6 % à l’Afrique du Nord, tandis que les acheteurs du Moyen-Orient se partag eaient jusqu’à 38 % du reste annonce un communiqué parvenu à notre rédaction. « L’ICD fera tout son possible pour contribuer à la transformation du marché de capitaux de l’UEMOA. L’ICD s’engage à promouvoir et à augmenter considérablement le volume de transactions financières Islamiques à destination des économies de l’Union », a déclaré le PDG de l’ICD, M. Khaled Mohammed Al Aboodi cité par le même document.
On y apprend qu’en tant qu’arrangeur principal, l’ICD était mandatée par la République de Côte d’Ivoire pour structurer un Programme de Sukuk, désigner des consultants et coordonner leur tâche, faire la liaison avec les agents du gouvernement et superviser le processus de proposition du Sukuk dans son intégralité. L’ICD joue un rôle considérable en aidant les pays africains à entrer sur le marché. C’est avec l’assistance de l’ICD que le Sénégal a émis le premier Sukuk souverain de l’UEMOA sur le marché régional. Cette émission ouvre la voie pour que d’autres pays d’Afrique de l’Ouest envisagent le Sukuk comme instrument financier alternatif.
La Sukuk, qui a une maturité de cinq ans, a été souscrit par des investisseurs issus d’institutions régionales et internationales. Des investisseurs du secteur de la vente au détail issus de huit membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) y ont également souscrit.
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