Le Gouvernement du Sénégal veut améliorer la qualité de l’eau potable dans la région de Dakar. C’est dans ce cadre qu’il a initié un projet de déferrisation de l’eau, pour satisfaire ainsi une vieille doléance de la population de cette localité. Autrement dit, traiter le fer contenu dans l’eau et qui donne une couleur rougeâtre à l’eau.
Le Directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), Charles Fall, et son équipe ont ainsi visité le site de l’usine du point K de Sébikotane. Une visite qui entre dans le cadre de sa tournée sur les chantiers des ouvrages d’amélioration de la qualité de l’eau pour Dakar, Fatick et Koungheul.
Il s’agit, selon le patron de la Sones, d’un projet de construction d’une station de déferrisation des eaux qui proviennent des forages de Pout Sud, de Pout Kirène et de Sébikotane et qui alimentent toute la banlieue dakaroise et une partie de la ville de Dakar. Une station composée des ouvrages de filtration, de désinfection, de stockage de l’eau traitée et de traitement des boues qui viennent du lavage des eaux chargées en fer.
D’une capacité de 40 000 mètres cube par jour, le coût global dudit projet est estimé à 4,9 milliards de francs Cfa. Un montant financé par l’Etat du Sénégal et la Banque Ouest-africaine de développement (Boad). Et la durée des travaux est prévue entre 14 et 15 mois. Un délai d’exécution que le Directeur général de la Sones veut qu’il soit respecté par les entreprises en charge des travaux.
Charles Fall ajoute que l’objectif est d’enlever complètement le fer qui se trouve dans ces eaux, en passant de 1 à moins de 0,1 milligramme par litre. Ce, afin d’être en parfaite conformité avec les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Il s’agit aussi de réduire le taux d’hydrogène sulfuré dans ces eaux. Et cette amélioration de la qualité n’aura aucune incidence sur le prix de l’eau.
La Sones, à travers ce projet de déferrisation de l’eau, va aussi saisir l’occasion pour rejeter les eaux brutes non traitées au niveau du Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) et qui servira à arroser des plantes et autres.
Le responsable d’exploitation de Sade Sénégal, Ludovic Stoeffler, pour sa part, a noté que les travaux ont démarré. Il ajoute qu’il n’y a pas de blocage pour le moment et qu’il est optimiste par rapport au délai d’exécution des travaux.
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