« Alors que l’urbanisation engendre intrinsèquement la productivité économique et l’amélioration des résultats sociaux, et les opportunités pour cela en Afrique sont énormes, elle n’y parvient que lorsque celle-ci est planifiée et gérée », a-t-elle lors d’un évènement parallèle en marge du sixième Forum régional africain pour le développement durable qui se tient à Harare (Zimbabwe).
L’événement avait pour thème « Accélérer les progrès avec l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 en Afrique : La dimension locale ». La session a été suivie par les maires et les dirigeants des autorités locales de toute l’Afrique.
Mme Ruzvidzo indique que l’approche classique de planification et de gestion urbaines en Afrique menacent les Objectifs de développement durable, augmentant le besoin pour les autorités infranationales, y compris les dirigeants des villes, qui sont des acteurs essentiels pour accélérer la mise en œuvre des deux agendas d’être pleinement engagés dans les processus connexes.
« L’urbanisation est l’une des méga tendances qui transforment de façon irréversible les paysages de développement du continent africain et mondial à travers le continuum rural-urbain », ajoute-t-elle, bien qu’il soit coûteux de planifier et de gérer l’urbanisation, il est plus coûteux de ne pas le faire à plus long terme ».
« L’orientation rapide du monde vers un monde urbain est inévitable, il est donc impératif de considérer comment le contexte urbain façonne le développement durable ».
La réunion a facilité un échange entre l’ONU et les autorités infranationales et les dirigeants des villes sur la mise en œuvre, le suivi et l’examen des agendas 2030 et 2063 en Afrique.
Le Maire de Harare, Herbert Gomba, affirme que la réunion a permis aux Nations Unies d’entendre directement les autorités infranationales et les dirigeants des villes, leurs points de vue et leurs initiatives concernant l’Agenda 2030 et 2063.
Les dirigeants des villes du Ghana, de l’Ouganda, de la Namibie, du Zimbabwe, entre autres, disent que la réunion leur a permis de débattre de manière interactive sur les questions critiques relatives à la dimension infranationale des Agendas 2030 et 2063, qui sont facilement éclipsées par diverses dimensions nationales.
« En effet, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 encourage les États membres à procéder à des examens réguliers et inclusifs des progrès aux niveaux national et infranational, qui sont dirigés et impulsés par les pays », précise Mme Ruzvidzo.
Elle ajoute qu’elle est ravie que certaines des villes, Accra, Victoria Falls et Harare, participent aux Examens locaux volontaires (VLR) lors du sixième Forum régional africain pour le développement durable.
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