L’objectif indique-t-on est de mettre à disposition des parlementaires, les hauts conseillers et les membres du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) des outils leur permettant de mieux comprendre les enjeux de la transparence dans la gestion des pêches pour faire face aux problématiques de durabilité des ressources.
Il s’agit aussi de sensibiliser les autorités sur l’importance de la pêche au Sénégal et sur les enjeux de la transparence et de la bonne gouvernance en vue d’aider à la prise de décision politique dans le sens d’une gestion durable au bénéfice des populations ; partager et faire connaître aux participants le niveau d’application des normes et standards de transparence et de bonne gouvernance des pêches au Sénégal; documenter et démontrer les efforts engagés par le Sénégal pour la bonne gouvernance et transparence des pêches; accompagner les autorités à mener un plaidoyer pour accélérer l’adhésion effective du Sénégal à la . Fisheries Transparency Initiative (FiTI).
« On travaille en permanence avec les parlementaires pour les aider à accomplir leur mission. Notre objectif c’est de mettre à disposition des parlementaires les capacités afin de contribuer aux débats nationaux. Donc nous organisons souvent avec eux des ateliers et débats et nous les invitons à porter le plaidoyer sur des questions en lien avec la gestion des ressources naturelles. Aussi, de faire avancer le processus de la vision Sénégal à l’initiative de la transparence dans le domaine de la pêche. Le Sénégal a déjà déclaré son intention d’adhérer à cette initiative donc nous sommes en train de préparer le terrain afin que cette adhésion soit faite dans les meilleurs délais », a précisé M. Ahmed Senhoury, Directeur exécutif du PRCM.
Pendant cet atelier qui se poursuit jusqu’au 23 février 2022, l’accent sera mis sur l’importance socioéconomique de la pêche au Sénégal et les enjeux de la transparence, la bonne gouvernance dans l’évaluation des stocks pour la gestion des pêcheries et les difficultés de disposer de données fiables.
Le coordonnateur régional de la Fisheries Transparency Initiative (FiTI) pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mansour Ndour, est revenu sur les difficultés actuelles de disposer des données fiables et surtout sur la problématique du rôle de la femme dans le domaine de la pêche.
« Les données publiques sur la pêche sont particulièrement pauvres lorsqu’il s’agit de rendre compte du rôle des femmes dans ce secteur. La pêche est généralement (et à tort) associée à une industrie dominée par les hommes. Les statistiques officielles sur la pêche ne sont souvent pas ventilées par sexe. Historiquement, la littérature sur la pêche a eu tendance à caractériser les femmes comme étant largement invisibles dans ce secteur. Dans des métiers tels que la transformation et la vente du poisson, les femmes jouent le rôle le plus important. Dans toute l’Afrique de l’Ouest, par exemple, le secteur post-récolte est principalement géré par des femmes, qui représentent jusqu’à 90% des négociants en poisson dans certains pays. Mais les données officielles sur le rôle des femmes dans le secteur post-récolte sont très peu communiquées », a expliqué le coordinateur régional de la Fisheries Transparency Initiative (FiTI) pour l’Afrique de l’Ouest.
Il recommande à cet effet de tenir compte dans les traitements de données le rôle que joue les femmes dans le secteur de la pêche et rendre des informations officielles et disponibles pour tous.
Tamaltan Inès Sikngaye
Discussion à ce sujet post