Les leaders de médias prônent la renaissance africaine

«L’AMLF 2013 se propose de réunir les parties prenantes des medias du continent et d’au-delà du continent pour discuter ouvertement, librement et respectueusement des divers moyens d’amener les médias à contribuer de manière constructive aux efforts sans cesse renouvelés d’élaborer une nouvelle manière de raconter l’Afrique qui puisse à la fois promouvoir le panafricanisme et refléter les exigences et les attentes des citoyens du continent». C’est Amadou Makhtar Ba, PDG de l’Initiative des Médias d’Afrique (AMI) qui explique ainsi l’intérêt du Forum des Leaders des Médias d’Afrique (AMLF), qui s’est tenu sur le thème «Médias et Renaissance Africaine», à Addis Abeba (Ethiopie) du 6 au 8 novembre 2013.

Amadou-Makhtar-Ba_AMI — Amadou Makhtar Ba, PDG de l’Initiative des Médias d’Afrique (AMI)

Au fil des ans, AMLF a grandi en taille et en stature, en passant d’un modeste rassemblement de 55 délégués, a ses débuts en 2008, à plus de 550 éditeurs, directeurs généraux, directeurs généraux et autres décideurs des médias en novembre 2012 à Dakar, au Sénégal.

Le Forum 2013 a été organisé en partenariat avec quatre principales institutions africaines : la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Union Africaine (UA), la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi qu’avec le Programme pour les médias de l’Afrique sub-saharienne de la Fondation Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS Media Africa).

Les Co-présidents pour AMLF 2013 étaient Dr Donald Kaberuka, président de la BAD, Dr. Carlos Lopes, Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA).

En effet, AMLF est une plateforme pour débattre des enjeux fondamentaux qui font face au secteur des médias du continent et permet d’élaborer des stratégies afin de trouver des solutions permettant au secteur des médias de jouer un rôle important dans l’émergence d’une Afrique forte, dynamique et favorisant la cohésion sociale.

«Un certain nombre de défis importants à relever nous attendent pour faire en sorte que, dans les 50 prochaines années, la population croissante de jeunes de l’Afrique ait accès à une bonne éducation et à l’emploi, que les segments les plus pauvres de nos communautés sortent des griffes de la pauvreté, que l’environnement, une source de revenus pour beaucoup de nos populations, ne soit pas détruit, et que la paix et la sécurité règnent», a ajouté M. Ba.

AMLF est à présent dans sa 6^ème année. Et le forum est devenu l’évènement médiatique-phare du continent en très peu de temps. Et AMFL 2013 a mis en exergue le lien indissociable existant entre les médias et la Renaissance africaine à travers une combinaison de sessions plénières et de réunions en petits groupes.

En prélude à l’édition du Forum 2013, un débat public a été organisé autour du sujet : «mon Afrique dans 50 ans», le 6 novembre à l’Université d’Addis Abéba en collaboration avec l’Organisation pour la Recherche en Sciences Sociales en Afrique de l’Est et Australe (OSSREA). Le 8 novembre, il y a eu un panel spécial sur le thème «Pratique et défis de la liberté de la Presse en Afrique : Exemples de l’Ethiopie, du Kenya, du Mali, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie».

La Table ronde des Chefs d’Etat a été l’évènement-phare du Forum 2013, dans l’après-midi du 8 novembre autour du thème : «Créer un environnement favorable au développement des médias en Afrique : financements, éthique, innovation technologique et liberté». Avec des intervenants de la trempe du président kenyan, Uhuru Kenyatta, du Premier Ministre éthiopien, Hailemariam Dessalegn, du Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, Dr Carlos Lopes, de la Présidente de la Commission l’Union Africaine (UA), Dr Dlamini-Zuma et du Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Dr Donald Kaberuka.