La Déclaration ministérielle adoptée au terme de cette réunion axée sur le thème « la politique budgétaire, le commerce, et le secteur privé à l’ère du numérique : une stratégie pour l’Afrique », note que les économies africaines font face à d’importants déficits de financement et peinent à mobiliser les ressources internes, malgré les nombreuses réformes budgétaires et fiscales entreprises.
Il existe une marge de manœuvre considérable pour mobiliser les sources de financement du secteur privé en complément des financements publics en vue de réaliser les objectifs de développement durable.
Le produit intérieur brut de l’Afrique a enregistré un taux de croissance de 3,2% en 2018, contre 3,4% en 2017 et que la croissance devrait remonter à 3,4 % en 2019 sous l’effet, essentiellement, du renforcement de la demande mondiale de produits africains, de la montée des cours des produits de base, d’une consommation privée intense et d’investissements soutenus dans les infrastructures.
Constatant que le taux de pénétration des smartphones est passé de 37% en 2017 à 44 % en 2018 et devrait se situer à 51% en 2019, la conférence admet que la numérisation peut améliorer l’exécution de la politique budgétaire et le financement du développement en contribuant à élargir la base imposable et à réduire le cout du recouvrement et de l’affectation des recettes.
L’Afrique a un déficit de financement énorme et croissant, face à ses besoins de développement. Le déficit d’infrastructures, qui constitue un obstacle majeur à l’amélioration des capacités de production, est estimé entre 130 et 170 milliards de dollars par an, dont le continent mobilise environ la moitié.
À un niveau plus global, pour que l’Afrique puisse réaliser le Programme 2030, les besoins de financement supplémentaires se situent entre 614 et 638 milliards de dollars par an, tandis que les besoins de dépenses supplémentaires pour réaliser le Programme 2030 dans les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire inférieur s’élèvent à 1,2 milliards de dollars par an. Cela représente environ 11 % du PIB entre 2015 et 2030.
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