Dans le cadre de son Agenda 2063, l’Union africaine (UA) avait émis sa volonté pour la création d’une monnaie africaine. Cependant, malgré les efforts importants qui sont en train d’être faits par les banques centrales africaines, il reste beaucoup à faire pour accélérer ce processus. C’est dans ce sens que la réunion de Dakar a servi de prétexte à l’ABCA pour faire des recommandations pour une meilleure prise en charge de la question de la monnaie unique. Ainsi trois recommandations fortes sont ressorties de cette rencontre.
La première proposition est relative au souhait de faire de l’Institut Monétaire Africain (IMA), un organe de transition vers la mise en place de la Banque Centrale Africaine (BCA). Ensuite, statuer sur les termes de références (TDR) d’un projet portant sur deux initiatives. Notamment sur l’intégration inter-régionale des systèmes de paiement et l’autre initiative est relative à l’intégration inter-régionale des paiements par téléphone mobile.
Pour ce qui est de la première initiative, elle vise principalement la facilitation du commerce intracontinental et l’intégration économique. Selon l’agenda 2063, de l’Union Africaine, les échanges interafricains devraient passer de 12% en 2013 à 50% d’ici 2045. Et enfin la troisième et non moins importante proposition issue de cette réunion des spécialistes financiers met l’accent sur les activités de la Communauté des Supervisions Bancaires Africains (CSBA), réalisées dans le cadre du programme de travail 2017-2019 ainsi que sur celles prévues dans le cadre du programme de travail couvrant les années 2020 à2022.
En tant qu’organe qui anime l’étroite collaboration entre l’Union Africaine et l’Associaciation des Banques Centrales Africaines, Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de la commission de l’UA espère que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO, va servir leurs intérêts et constituer un grand pas dans le processus d’intégration
Victor Harison a par la même occasion attiré l’attention des experts sur certains phénomènes mondiaux notamment sur les changements climatiques, le désastre de l’épidémie Ebola qui a secoué le continent les pétrolières et sans oublier le coronavirus qui sévit actuellement dans le monde et particulièrement en Chine.
En effet, au regard des relations commerciales qui existent entre la chine et les pays africains, il est évident que si on y prend garde il peut y avoir une récession sur le plan international et par ricochet des conséquences économiques désastreuses pour l’Afrique si on y prend garde.
L’occasion était bien saisie par Commissaire aux affaires économiques de la commission de l’UA pour relancer le débat sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui est un impératif aujourd’hui et pour lequel la question de la monnaie unique a un rôle important à jouer. Selon lui, on ne peut pas imaginer une zone de libre-échange continentale africaine et continuer à faire des transactions en devises étrangères.
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