C’est clair, net et précis ! Pierre Goudiaby Atepa met les points sur les i et clarifie sa position vis-à-vis du chroniqueur Mamadou Sy Tounkara quant à sa volonté de mettre sur pied une liste indépendante en vue des prochaines élections législatives. Une information extraite d’une interview à paraître dans REUSIR de l’édition d’avril 2017.
Quand c’est dit haut et fort, il n y a plus besoin d’en débattre. Pierre Goudiaby Atepa a apporté les précisions de rigueur sur un sujet qui commence à agiter le landerneau politique national.
De quoi s’agit-il ? Dans une de ses interventions, le chroniqueur Mamadou Sy Tounkara a affirmé qu’il était en intelligence avec d’éminentes personnalités de ce pays, désireuses d’apporter leur contribution à la marche du Sénégal. Des personnalités qui étaient prêtes à s’allier avec lui pour porter un projet de société en faveur de certaines localités aux élections législatives prochaines. Parmi ces personnalités, il y avait l’architecte Pierre Goudiaby Atepa. Une affirmation qui a vite secoué tous les états-majors des partis ou coalitions.
«Je ne veux pas de confusion. Oui, j’ai commencé à travailler avec Tounkara dans la confection d’une liste «Li Rek». Non, je ne la fais plus. Nous nous sommes séparés car nous ne sommes pas entendus sur un modus operandi. En plus, après avoir consulté les uns et les autres, j’ai eu cette conviction, «Pierre, qu’est-ce tu vas faire dans cette galère ? Tu as mieux à faire. Mieux à faire, c’est quoi : c’est peut-être réfléchir à mettre des compétences éventuellement, je précise bien mes mots, aux services de la ville de Dakar qui est ta ville. Je lui souhaite bon vent», a déclaré M. Goudiaby. Des précisions qui ne l’empêchent pas de garder une grande estime et un profond respect pour son ami Mamadou Sy Tounkara. «On a besoin de gens comme lui et personnellement, je l’encourage à poursuivre son chemin. Il est ce que j’appelle un révolutionnaire. Moi, je n’en suis pas un…», a expliqué ce passionné de la chose publique qui reste, après tout, un bourgeois capitaliste.
Revenant sur les raisons l’ayant poussé à consulter certaines personnalités pour créer une liste, Pierre Goudiaby explique : «comme tout bon patriote, je continue d’essayer de faire tout ce que je peux pour faire avancer mon pays. Et quelque part, au fond de moi, je me dis : «bon, il faut peut-être se mouiller et peut-être, le pays a bien besoin de gens qui se mouillent sans arrière-pensées politiciennes. Des gens qui veulent faire de la politique par conviction patriotique, indépendamment de la pesanteur des partis. Je crois que le dernier sermon de mon père, Al Amine, confirme que la classe politique nous donne un spectacle qui ne reflète pas les valeurs de notre pays. Après ce constat, j’avais l’ambition de réunir des esprits indépendants qui n’ont pas besoin de politique pour vivre. Ça aussi, il faut le dénoncer, la politique est devenue un business. Quand j’ai vu l’exemple des listes indépendantes en Côte d’Ivoire, j’ai pensé qu’il fallait peut-être des gens comme moi, ayant un peu de moyens et connaissant beaucoup de gens et qui peuvent animer une liste de gens parfaitement indépendants, patriotes jusqu’à la moelle et qui voudraient donner un peu de ce qu’ils ont…».
Cela dit, la volonté de servir son pays et sa ville, Dakar, demeure intacte. Raison pour laquelle Atepa veut continuer à peser sur au moins la gestion de Dakar. A ce titre, il va lancer un site internet. «Nous allons créer un instrument qui m’est cher depuis des années. C’est la mairie virtuelle. Donc, nous avons acheté le site mairievirtuelle.com pour continuer à dénoncer, bien sûr, ce qui se passe sur la Corniche, mais surtout faire des propositions avec les uns et les autres. Nous utiliser les moyens modernes de participation au développement urbain et puis, on laisse le reste aux politiques. Oui, l’avenir de la ville de Dakar m’intéresse, c’est pourquoi, j’ai créé ce site. Je vais inviter des amis à l’animer avec moi parce que, quand même, depuis tout le temps que je me bats pour cette ville, il est peut-être temps que j’utilise les moyens modernes des technologies pour donner ma modeste participation», conclut-il.
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