Initié par la Conservation de la zone côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), ce forum qui a pour thème, « La santé des océans, un enjeu de développement durable des pays du littoral ouest africain » vise à œuvrer « ensemble pour un littoral ouest africain sain et productif ».
Le forum régional marin et côtier représente une opportunité unique pour la coalition des membres du PRCM, les organisations et partenaires engagés dans la conservation de partager leurs expériences dans la zone marine et côtière tirées de leurs projets. Mais c’est également une occasion de renforcer leurs liens avec d’autres partenaires et d’accéder à un réseau de haut niveau de bailleurs et de décideurs.
Durant les 4 jours (29 au 01 avril), différents sous thèmes sont à l’ordre du jour à savoir « le renforcement de la résilience côtière à travers des initiatives durables, la bonne gouvernance des ressources côtières et marines, AMP (Aires Marines Protégées) : laboratoires de développement durable des zones littorales, la protection de la biodiversité face à la dégradation des habitats et aux pratiques non durables, les activités et infrastructures en zones côtières – impacts sur les écosystèmes, les mécanismes de financement durable de la conservation en Afrique de l’Ouest, les opportunités de conservation de la biodiversité dans le cadre de la relance post-Covid ».
Venu présider la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall a laissé entendre « les océans sont dans une situation extrêmement délicate pour deux raisons : l’une des raisons majeures c’est l’action anthropique à travers cette pollution marine. La deuxième est liée aux changements climatiques et qui ont un impact certain sur les océans mais également sur les côtes. Donc avoir aujourd’hui ce forum pour expliquer l’enjeu sur la santé des mers me semble être quelque chose d’important pour les populations qui sont concernées par cette organisation ».
Il a ajouté que « la santé des mers est intimement liée à la santé des populations et à la vie. Tout court les populations qui sont concernées par ces océans et par ces mers. Vous savez aujourd’hui la pollution plastique est à un niveau ou les gens disent que dans les années à venir, nous allons avoir autant de poissons que des sachets plastiques dans nos océans. Cela veut dire que les mammifères, les poissons qui sont dans ces océans sont fortement menacés et cela urge que des actions soient prises ».
De cette dynamique, le ministre de l’Environnement et du Développement durable a dit avoir reçu du président de la République, Macky Sall, la consigne de lutter contre le plastique avec une grande fermeté et de rendre plus « contraignantes » les sanctions prévues contre son utilisation.
« Le Sénégal a légiféré en 2020, avec la loi sur le plastique. Aujourd’hui, nous sommes en train de faire des progrès, mais il y a encore des choses à faire. Nous avons reçu des instructions du président de la République, qui nous demande de durcir le ton pour faire disparaître le plastique de manière irréversible au Sénégal’ », a-t-il confié.
La directrice du développement de département chargé de l’environnement en Afrique de l’Ouest, Maria Sarraf, quant à elle est revenue sur le bilan des projets de la Banque mondiale sur l’environnement.
« En 2021, le portefeuille des projets de la banque mondiale dédié à l’économie bleue à dépasser 9 milliard de dollars dans plus de soixante pays. Ces investissements permettent à la fois de protéger le capital naturel des océans, de gérer durablement ces ressources et d’optimiser les potentialités du secteur ».
Elle a souligné par ailleurs, « Les océans soutiennent nos économies, nos moyens de subsistance et la santé de notre planète. Autour du monde, des milliards de personnes dépendent directement des océans comme leur emploi et leur moyen de subsistance. La transition des pays africains dans l’économie est un agenda crucial pour la banque mondiale. D’autant plus important dans le cadre de la relance économique post Covid et face aux changements climatiques sur le littoral ».
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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