Le groupe britannique Pearson a conclu avec le japonais Nikkei la vente de sa filiale FT Group, notamment propriétaire du quotidien économique The Financial Times, pour 844 millions de livres (1,2 milliard d’euros). Un montant considérable pour un titre de presse.
La bible des traders de la City vient de passer sous pavillon japonais. L’anglais Pearson, qui veut se concentrer sur ses activités d’éditions pédagogiques, annoncé la vente du Financial Times au groupe de médias japonais Nikkei, qui gère aussi la Bourse de Tokyo. La transaction s’est effectuée au prix de 844 millions de livres soit environ 1,2 milliard d’euros. Un montant extrêmement élevé dans le contexte actuel pour un titre de presse. A titre de comparaison, le trio Bergé-Niel-Pigasse avait apporté 110 millions d’euros pour s’offrir la majorité du capital du Monde en 2010.
FT Group détient le célèbre quotidien économique, ainsi que des participations dans The Economist et Vedomosti en Russie. Pearson a toutefois précisé que la transaction n’incluait pas les 50% que détient le FT Group dans le magazine The Economist, ni l’immeuble du FT sur le bord de la Tamise dans le centre de Londres.
Le Financial Times a une diffusion totale de 737.000 exemplaires par jour en cumulant sa version papier et son édition numérique. Cette dernière est payante et représente 70% du total du lectorat, une exception dans la presse en ligne.
D’après Pearson, FT Group a réalisé 334 millions de livres de chiffre d’affaires en 2014 et 24 millions de résultat opérationnel ajusté.
Avant que les deux entreprises n’annoncent l’opération, le Financial Times, avait lui même avancé dans la journée que Pearson était sur le point de vendre le FT au groupe allemand Axel Springer, qui a aussitôt démenti.
Discussion à ce sujet post