L’ambassade d’Afrique du Sud au Sénégal et Brand South Africa, l’Agence sud-africaine de marketing dédiée à la promotion de l’image de marque de la nation arc-en-ciel, ont convié mardi autour d’un cocktail, des chefs d’entreprises sud africains et des potentiels investisseurs sénégalais à se rencontrer et à échanger sur les opportunités d’affaires entre les deux pays.
Présidé par son excellence Abel Moisi Shilubane ambassadeur d’Afrique du Sud à Dakar, la rencontre qui a eu pour cadre le chic restaurant Al Kimia a réuni pas moins de 30 chefs d’entreprises sud africains et sénégalais.
Le diplomate a invité le public à « Réinventer le futur vers l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et tisser davantage les liens qui nous unissent » comme l’annonçait le thème de la soirée.
Rappelant, le rôle joué par le Sénégal dans la lutte contre l’apartheid et l’indépendance de l’Afrique du Sud, la libération de l’Afrique du Sud, Mxolisi Shilubane a insisté sur la nécessité de développer désormais des liens dans le volet économique et de sortir des clivages francophones contre anglophones.
« En Afrique le monde francophone et anglophone était divisé. Aujourd’hui les temps changent. Les mentalités changent et nous changeons nous-mêmes ces mentalités. Nous créons nos propres opportunités. Il y’a 15 ans lorsque je venais à Dakar, peu de sénégalais parlaient anglais, ce n’est plus le cas » a-t-il soutenu.
Par ailleurs, l’Afrique du Sud dont le dynamisme de l’économie repose sur l’agriculture, les mines, la technologie offre au Sénégal selon le diplomate des possibilités d’affaires énormes.
« Notre volonté est d’ouvrir les opportunités d’affaires aux entrepreneurs sénégalais. L’Afrique du Sud a une économie diversifiée et donc nous ne dirons pas aux investisseurs, mettez ici votre argent, investissez dans tel ou tel autre secteur. Il appartiendra aux hommes d’affaires sénégalais d’apprécier et de saisir ces opportunités » a-t-il souligné.
Dans son adresse, à travers les promoteurs de la compagnie Star Oil, mais aussi à travers West Africa Farm, et surtout CSTT-AO de Lamine Gueye qui emploi dans sa société basée en Afrique du Sud prés d’une trentaine de professionnels sud africains, l’ambassadeur a donné quelques bels exemples du possible partenariat gagnant-gagnant entre les 2 pays en matière d’entrepreneurship.
Pour Mxolisi Shilubane, répondant à une question relative à la vague de xénophobie qui avait frappé un temps l’Afrique du Sud et qui pourrait rendre frileux certains hommes d’affaires,le pays a beaucoup appris de ces événements et compris qu’il y’avait un gros combat à mener pour l’éducation des enfants afin que les peuples se connaissent davantage et puissent échanger.
« L’Afrique du Sud a beaucoup appris de ces événements douloureux. Nous avons appris qu’il y’a avait un travail sur l’éducation à faire. Beaucoup de personnes qui ont participé à ces émeutes avaient moins de 20 ans, donc nés après l’indépendance de notre nation et qui ignoraient une grande partie de nos relations avec les autres » a expliqué monsieur Shilubane.
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