Selon un communiqué, ce nouveau mécanisme de financement vise à renforcer l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique en Afrique, en soutenant les projets alignés avec l’Accord de Paris, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et les Plans nationaux d’adaptation (PNA). « Le Guichet d’action climatique, un programme créé par le Fonds africain de développement (FAD), est destiné à mobiliser des financements publics et privés pour des projets axés à 75 % sur l’adaptation, 15 % sur l’atténuation et 10 % sur l’assistance technique » a-t-on expliqué dans le document.
Il concerne les pays à faible revenu, confrontés aux impacts du changement climatique qui pourront bénéficier de ce financement pour améliorer leur résilience climatique et développer des solutions durables. Grâce à des engagements financiers importants de partenaires comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse, ce programme offrira une allocation de fonds comprise entre 260 000 et 1,3 million de dollars par projet. Les propositions pourront être soumises via le portail en ligne du FAD jusqu’au 5 février 2025.
Cette initiative conforte, plusieurs dirigeants africains « Ces fonds financeront la résilience de nos populations. Des activités spécifiques ont été identifiées et ciblées, et j’appelle la Banque africaine de développement à tirer les leçons des défis rencontrés par d’autres fonds », a déclaré le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Assahoré Konan Jacques.
Son homologue, la ministre tchadienne de l’Économie et du Plan, Fatima Haram Acyl, pour sa part, a souligné que pour des pays comme le Tchad, la vulnérabilité climatique est une réalité dramatique. Nos populations sont confrontées à des inondations, des sécheresses et à des pertes immenses. Le Guichet d’action climatique nous offre l’opportunité de réaliser des projets transformateurs pour renforcer la résilience de nos communautés ».
Max Andonirina Fontaine, ministre malgache de l’Environnement, abonde dans le sens et met en exergue les avantages de ce mécanisme. Pour lui, « le Guichet d’action climatique permettra aux pays africains de piloter des projets répondant véritablement à leurs besoins spécifiques, comme les projets d’écotourisme à Madagascar qui contribuent à la protection des forêts et à la création d’emplois. »
Autant dire que cela nécessite un engagement mondial comme le prône La cheffe du Département du secteur privé et des marchés de capitaux au Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO), Louise Walker, qui trouve qu’ «il n’y a pas de pipeline de financement climatique comme celui-ci en Afrique. Nous encourageons d’autres partenaires à se joindre à nous et à dépasser notre contribution, en établissant ainsi une nouvelle référence en matière de financement climatique ».
Et d’après Euan Low, responsable régional pour l’Afrique australe et orientale au Fonds vert pour le climat (FVC), « avec 800 millions de dollars de cofinancement, nous mobilisons 1,6 milliard de dollars pour garantir que les populations les plus vulnérables d’Afrique aient accès à des ressources essentielles pour l’adaptation ».
Avec 80 projets d’une valeur de 800 millions de dollars déjà identifiés, la Facilité du Guichet d’action climatique représente désormais la plus grande réserve de projets d’adaptation en Afrique. Le programme a déjà financé 41 projets, mobilisant des cofinancements importants et établissant des partenariats avec des fonds climatiques mondiaux tels que le Fonds vert pour le climat (FVC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Adaptation Fund.
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