A peine inauguré, l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) connait sa première grève. En effet, les aiguilleurs du ciel dénonce les mauvaises conditions de travail et le véritable calvaire qu’ils vivent depuis le transfert de leurs activités dans le nouvel aéroport.
Depuis ce vendredi les aiguilleurs du ciel du Sénégal sont en grève. » Il n’y aura pas de décollage, pas d’atterrissage et même pas le survol de l’espace aérien du Sénégal », a affirmé Paul François Gomis, Secrétaire Général du syndicat des aiguilleurs.
Les syndicalistes déplorent les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés avec l’ouverture de l’AIBD.
« Nous n’avons pas suffisamment de temps de repos. Avec le déplacement de l’aéroport à Diass à une cinquantaine de kilomètres, il y un problème de transport qui se pose. Ceux qui ont leurs voitures, les prennent avec tout ce que cela implique comme frais supplémentaire de carburant et de péage. Les autres prennent le transport en commun » a expliqué Paul François Gomis.
Plusieurs centaines de passagers ont été débarqués des avions. Ces derniers, sans prise en charge et interlocuteurs ont passé la nuit dans le hall de l’AIBD. Quant aux passagers devant rallier Dakar,ils vivent la même situation et ne savent pas à quel saint se vouer.
Une passagère bloquée à l’aéroport de Casablanca a révélé à la radio RFM qu’elle et ses compagnons d’infortunes, n’ont pas d’interlocuteurs et n’ont aucune idée sur l’heure ou la date de leur départ pour Dakar.
En attendant la galère des passagers continuent. Toutefois, les grévistes ont annoncé qu’ils ne laisseront que les vols sanitaires, les vols militaires et les vols de l’avion de commandement du Chef de l’Etat atterir ou décoller. A quand la fin de ce mouvement d’humeur ? Personne ne sait. En tout cas, les syndicalistes ont déposé un mémorandum avec leurs différentes plaintes auprès des autorités compétentes et auprès du ministre de tutelle.