Adoptée par les 54 États membres présents, la Déclaration de Kigali exhorte les pays africains à lier des politiques se renforçant mutuellement pour le développement durable et la reprise post-COVID-19 afin d’assurer une sortie inclusive de la pandémie.
Le document appelle les pays africains à tirer parti de nouveaux outils, de solutions innovantes et de technologies, notamment par le biais de partenariats renforcés avec le secteur privé, le monde universitaire, les Organisations non gouvernementales, la société civile et d’autres parties prenantes, afin de construire des structures nationales solides, agiles, durables et des systèmes statistiques nationaux résilients.
Il souligne également la nécessité pour les pays de tirer parti du potentiel de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour soutenir le développement des chaînes de valeur régionales, citant le cas des minéraux utilisés dans la production de batteries et de véhicules électriques comme exemple.
Dans son allocution de clôture de l’évènement, qui s’est déroulé du 3 au 5 mars, Hanan Morsy, Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), explique que l’objectif principal de la réunion était d’examiner les progrès accomplis par l’Afrique et de catalyser les actions pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. La réunion visait également à parvenir à un consensus sur les priorités d’action urgentes, qui sont reprises dans la Déclaration de Kigali qui seront présentées au Forum politique de haut niveau à New York.
Mme Morsy fait remarquer que grâce à de riches débats interactifs et au partage d’expériences, les délégués « ont collectivement atteint les objectifs » du rassemblement à Kigali. Pour ce qui est de la voie à suivre, elle déclare que l’Afrique doit de toute urgence réaliser des progrès sur les cinq ODD sur lesquels le Forum était axé, notamment l’Objectif 4 (éducation de qualité), l’Objectif 5 (égalité des sexes), l’Objectif 14 (la vie sous l’eau), l’Objectif 15 (la vie terrestre) et l’Objectif 17 (partenariats).
Pour sa part, le Ministre rwandais des finances et de la planification économique et Président du bureau du FRADD 2022, Uzziel Ndagijimana, appelle les États membres à intensifier leurs efforts en vue de réaliser le Programme 2030 et l’Agenda 2063 de l’Afrique « au profit de nos peuples ou de nos pays ».
Il cite la diversité de la participation au Forum, l’engagement enthousiaste et l’élan observé au cours des délibérations, comme une assurance que ‘l’Afrique peut atteindre ses objectifs de développement ».
Le forum a également vu le lancement de l’Alliance des universités entrepreneuriales en Afrique et du Réseau africain de développement et de transfert de technologie.
Le Niger et la Côte d’Ivoire ont exprimé leur intérêt à accueillir le prochain forum, qui aura lieu en Afrique de l’Ouest en mars 2023. Le bureau du FRADD entreprendra des consultations pour décider lequel des pays accueillera la prochaine édition.
L’édition de 2022 a été organisé par la CEA en collaboration avec le Gouvernement du Rwanda, la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres agences des Nations Unies. Le forum s’est déroulé sous le thème, « Mieux construire l’avenir : Une Afrique verte, inclusive et résiliente prête à réaliser l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 ».
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