La session a soulevé des opportunités concernant l’intensification des actions en considérant le rôle que la STI peut jouer pour accélérer les efforts visant à atteindre les ODD qui sont en cours d’examen au FRADD 5.
Ces ODD sont : l’ODD 4 (éducation de qualité), l’ODD 8 (travail décent et croissance économique), l’ODD 10 (réduction des inégalités), l’ODD 13 (action pour le climat), l’ODD 16 (paix, justice et institutions fortes) et l’ODD 17 (partenariats pour les objectifs).
La réunion de haut niveau a largement convenu que l’Afrique ne fera pas d’énormes progrès si elle ne modifie pas ses programmes d’enseignement pour répondre aux tendances technologiques actuelles ; ne réemploie pas sa jeunesse et ne l’utilise pas comme moteur du développement, notamment par le biais des STI.
« Nous devons affiner nos politiques en faveur d’une éducation intégratrice qui puisse créer de vrais emplois susceptibles de stimuler la croissance à un taux beaucoup plus élevé que celui que nous connaissons actuellement ; et nous avons besoin de partenariats avec le secteur privé si nous voulons atteindre ce niveau », déclare M. Mmboneni Muofhe, Directeur général adjoint de l’innovation technologique au Département de la science et de la technologie d’Afrique du Sud
L’Afrique, dit-il, a encore beaucoup de chemin à parcourir pour assurer un développement inclusif et que personne ne soit laissé pour compte par le développement, d’où la nécessité pour les gouvernements d’adopter les nouvelles technologies pour faire le bond en avant.
Le Ministre éthiopien de la science et de l’éducation, M. Afework Kassu Gizaw, indique que son pays s’efforce de devenir une puissance industrielle en Afrique, appuyé par des politiques économiques et des technologies de la communication renforcée.
Il explique aux participants ce que son pays entreprend dans le cadre de sa politique nationale sur la science, la technologie et l’innovation (STI) pour investir dans les infrastructures de STI et l’innovation des jeunes grâce à une éducation pertinente et de qualité, entre autres programmes.
Le Vice-ministre égyptien de la recherche scientifique, Yasser R. Abdel-Fattah, évoque également les efforts fournis par son pays par le biais de la recherche scientifique et de l’innovation pour parvenir à un développement durable.
L’Égypte recherche l’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, dit-il, ajoutant que son pays vise à être l’une des 30 meilleures économies du monde d’ici 2030.
« Notre objectif consiste à être une société créative et innovante produisant de la science, de la technologie et du savoir dans le cadre d’un système global garantissant la valeur développementale du savoir et de l’innovation et utilisant leurs résultats pour relever les défis et atteindre les objectifs nationaux », informe M. Abdel-Fattah.
Mme Karima Bounemra Soltane, Directrice de l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), déclare que l’Afrique doit exploiter les opportunités offertes par la STI pour en créer de nouvelles pour sa population, en particulier pour les jeunes, si elle crée de nouveaux emplois susceptibles de favoriser croissance et assurer un développement durable.
Les participants notent que les politiques gouvernementales sur le continent reconnaissent de plus en plus le rôle de la science, de la technologie et de l’innovation dans l’accélération du développement durable, mais qu’il reste encore beaucoup à faire.
Le Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation, organisé par le Département de la science et de la technologie du Gouvernement de la République sud-africaine et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a permis aux participants de discuter de la manière dont la STI peut aider le continent à atteindre un développement durable et l’Agenda 2063 de l’Afrique.
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