Pour y parvenir, le continent devra augmenter ses investissements et sa productivité, a expliqué Mme Vera Songwe, soulignant pour le déplorer la faiblesse de la croissance du PIB par habitant, de l’ordre de 0,6 % en 2018, insuffisante pour influer sur la pauvreté et les inégalités.
« Les niveaux de pauvreté restent alarmants. Pendant la période couverte par les OMD, même si la proportion d’Africains extrêmement pauvres est passée de 57 % en 1990 à 43 % en 2012, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté sur le continent est passé de 287,6 millions à 388,8 millions sur cette même période », a-t-elle dit.
Elle a rappelé que la CEA a récemment mis en place une horloge africaine de la pauvreté afin d’aider les décideurs politiques du continent à évaluer les progrès accomplis en matière de réduction de la pauvreté dans la vie réelle et en temps réel.
Aujourd’hui, a-t-elle expliqué, l’horloge indique que plus de 400 millions de personnes en Afrique, soit environ 33 pour cent de la population, vivent dans l’extrême pauvreté.
« Pour placer l’Afrique sur la voie de la transformation économique et sociale, il est impératif de mettre en avant des réformes, des investissements et des innovations durables », a encore soutenu Mme Songwe.
L’événement, qui a duré une semaine, a réuni des experts et des décideurs d’Afrique et d’ailleurs, qui ont débattu sur le thème : « La politique fiscale, le commerce et le secteur privé à l’ère numérique : une stratégie pour l’Afrique »,
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