«Les Sénégalais adorent les tissus importés car c’est plus accessibles et ils sont à la mode. Ce sont des tissus qu’on peut porter pour aller à n’importe quelle cérémonie ou événement. Si on achète un kilogramme de tissu à 5000 FCFA, deux personnes peuvent s’habiller avec», soutient Abdou Ndiaye qui ne vend que ces tissus depuis 1998.
Ces tissus proviennent, pour la plupart, d’Italie, d’Allemagne, de Chine, etc. Le prix dépend de la provenance et de la qualité. Le kilogramme de tissu est passé entre 2 500 et 3 000 francs à 4 000, voire 8 000 FCFA.
«La hausse des prix ne dépend pas de nous. Ce sont les fournisseurs qui augmentent les prix et avec les taxes, les prix ne peuvent pas rester stables. Les tissus, provenant de Dubaï, coûtent souvent plus cher et le kilogramme peut aller jusqu’à 8 000 FCFA», a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, le secteur est devenu un véritable pourvoyeur d’emplois pour les jeunes. «La vente des tissus un secteur très prometteur et nanti. Depuis qu’on a commencé la vente de tissus venant, on rend grâce à Dieu. On s’en sort bien et si ce n’était pas le cas, on allait fermer les boutiques pour trouver autre chose à faire», a reconnu Abdoulaye Mbaye, vendeur de tissus au marché Thiaroye Guinaw Rails.
Pour une balle de tissus à 1 000 000 FCFA, il est possible d’avoir un bénéfice de 100 000 à 300 000 FCFA et parfois même, l’équivalent du prix d’achat de la balle.
Abdoulaye Mbaye n’est pas le seul à se réjouir de la vente des tissus. Trouvé dans sa boutique à Pikine Tally Bou Mag, Abdou Niass, la trentaine, reconnait la floraison du business.
«Quand les conteneurs arrivent, pour les premiers jours, on peut vendre de 6 à 8 millions de francs par jour et lorsque la vente est un peu stable, on a 200 000 FCFA à la descente», dit-il.
Les vendeurs de tissus achètent les tissus auprès des fournisseurs étrangers ou sénégalais. Même si ce business est très prospère, il est possible d’enregistrer des pertes.
«Le bénéfice dépend de la qualité de la marchandise car nous achetons notre marchandise à l’aveuglette. Tout est emballé en rouleau. C’est en désemballant qu’on voit ce qu’on a achète. Si c’est de la qualité tant mieux sinon, on essaie de se débrouiller avec le reste», a expliqué Abdou Niass.
La vente de tissus est une activité très prometteuse. C’est pourquoi, de plus en plus de jeunes Sénégalais se lancent dans ce business. Avec le nouveau Code des Douanes et le Code Général des Impôts, ces vendeurs qui se sont plaints des problèmes douaniers espèrent un lendemain meilleur pour leur business.
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