Pour le Ministre Alioune Sarr, présent à la rencontre « Africa Convergence », le continent a les moyens de concevoir et de mettre en œuvre des programmes stratégiques qui tiennent compte de ses réalités pour impulser son développement économique à l’instar du Plan Maroc Emergent qui a permis aujourd’hui au royaume chérifien d’enregistrer des avancées notoires ou encore le Sénégal avec le Plan Sénégal Emergent. « Les pays africains ont aujourd’hui commencé à se réapproprier une vision mais également une planification stratégique extrêmement claire et brillante. Ces planifications strategiques nous permettent de faire un constat sur ces 15 dernières années selon le quel presque tous les pays africains ont un plan stratégique et cela nous a perms de renouer avec des taux de croissances fortes » a-t-il fait savoir.
Ces prouesses réussies par les économies africaines ces dernières décennies impliquent nécessairement un meilleur climat des affaires face à l’instabilité grandissante qui continue d’entacher les progrès économiques constatés à travers l’Afrique. C’est la conviction du Philosophe Pr Souleymane Bachir pour qui, la meilleure des stabilités est celle de la démocratie. En effet, il assure que « Les investissements détestent les incertitudes quoi qu’il y’a une incertitude inhérente à l’investissement mais les incertitudes liées aux changements politiques effraient l’investissement. C’est la raison pour la quelle la stabilité est extrêmement importante pour être un espace attractif pour les investisseurs ».
A la question de savoir si le Sénégal est aujourd’hui attractif pour les investisseurs Souleymane Bachir Diagne répond par l’affirmatif en invoquant la note B+ récemment attribuée au Sénégal par les cabinets d’étude Mody et S&P « voilà donc un instrument de mesure qui atteste de la stabilité du pays» a fait savoir Souleymane Bachir.
Cependant l’heure de faire cavalier seule est révolue et il est aujourd’hui l’heure d’avancer comme « des chasseurs en meute » pour emprunter l’expression utilisée par le Dominique PIALOT de la tribune modérateur du deuxième panel.
Une position que partage le Directeur de l’agence marocaine de développement M Hicham Boudra pour qui l’ouverture vers l’étranger est aujourd’hui primordiale « On ne peut pas jouer à un jeu en voulant aussi garder ses propres règles. Il faut accepter de subir au départ parce que ce ne sera pas facile et ca tue une partie de l’économie, et en créer une autre. Le rôle de l’Etat à ce niveau c’est d’accompagner cette transformation. C’est pourquoi au lieu de réfléchir pays il faut changer de fusil d’épaule pour une meilleure une autre stratégie pour amener les Etats à se rapprocher pour construire une nouvelle Afrique en exploitant cette demande croissante de la part des autres continents ».
Les quatre panels proposés ont abordé les sous thématiques respectives liées à l’attractivité, aux infrastructures, à la transformation digitale et aux nouvelles frontières de la création de valeur, faisant ainsi le tour des défis de l’exécution stratégique de manière générale.
Pour sa part le CEO de La Tribune Afrique, fondateur de l’événement Abdelmalek Alaoui, s’est révélé satisfait « de cette édition dakaroise d’Africa Convergence et nous sommes surtout très fiers de l’adhésion des officiels, de nos partenaires et des participants venus nombreux. Cela nous conforte dans notre idée qu’il y a de la place en Afrique pour des événements originaux qui adressent les principales thématiques de l’émergence africaine en faisant converger penseurs, patrons et officiels».
Yanda Sow, Stagiaire
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