Axée sur le thème « Renforçons les gouvernances des pêches », cette rencontre avec la presse a été l’occasion pour le PRCM d’abord, de discuter autour des problématiques de gouvernance des pêches au Sénégal, ensuite de sensibiliser les médias sur les aspects de la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN), et enfin d’informer sur les initiatives de transparence comme pilier de bonne gouvernance dans le secteur de la pêche.
La coordonnatrice du projet « Gouvernance des pêches au Sénégal », Khady Sané Diouf, s’exprimant à l’occasion, relève les défis majeurs auxquels est confronté le secteur de la pêche. Il s’agit entre autres, de l’insuffisance des capacités de gouvernance et de gestion technique et financière, la mise en place de politique et mécanisme de gestion non adaptées, des données statistiques non fiables, l’insuffisance des mesures d’aménagement et l’insuffisance de la transparence dans la gestion des pêcheries.
Selon Mme Khady Diouf, ces problèmes engendrent une crise du secteur de la pêche, appauvris des communautés côtières et donnent lieu à une concurrence déloyale sur les marchés.
« Nous allons rendre la surveillance participative beaucoup plus effective et aider les brigades de surveillance à pouvoir documenter la pêche INN via des solutions technologiques que nos partenaires sont en train de développer », a dit Mme Diouf.
Elle a ajouté : « la gestion durable des ressources halieutiques demande de disposer de données scientifiques. Cela nécessite un renforcement de capacités des chercheurs, des acteurs afin qu’ils puissent produire leurs propres données ».
Afin d’enregistrer un changement de comportement durable pour une amélioration de la Gouvernance des pêches au Sénégal, Des recommandations ont été formulées en termes de renforcement des capacités institutionnelles et juridiques des acteurs, l’élaboration de stratégies et politiques de renforcement de la résilience du secteur (promotion de bonne gouvernance et de la transparence) et l’augmentation des bénéfices socio-économiques des communautés de pêcheurs.
« Les connaissances locales doivent être infirmées ou confirmées. Dans tous les cas, il faut les valoriser dans ce processus de prise de décision. Cela peut aider à changer de comportement à tous les niveaux et ainsi booster la bonne gouvernance des pêcheries », selon Mme Diouf.
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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